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DROLLING Michel Martin

Artiste-peintre (? Paris 7.3.1786 † Paris 9.1.1851).

Fils de Martin Drolling ©. ? 11.2.1850 à Paris Rose Fiévet (47 ans). Initié à la peinture par son père, il entra dans l’atelier de Louis David en 1806. Les thèmes de ses œuvres, de mythologiques et antiques, cédèrent progressivement la place à une thématique presque exclusivement religieuse. En 1810 Drolling obtint le grand prix de Rome avec la Colère d’Achille. Il fut alors pensionnaire pendant cinq ans de la villa Médicis où il exécuta notamment une grande composition, Caïn et Abel en 1815. De retour à Paris, il excella surtout comme peintre d’histoire. Le succès qu’il remportait lors de ses salons lui valut nombre de commandes officielles : deux dessus-de-porte pour le château de Versailles, deux plafonds pour le palais du Louvre. Il décora également différentes églises comme celle de Notre-Dame de Lorette. Drolling fut consacré peintre officiel sous la Restauration et la monarchie de Juillet. Le 31.8.1833 il fut nommé membre de l’Académie des Beaux-Arts et la même année il remplaça P. Guérin à l’Institut. À partir de 1839 seuls des portraits furent exposés au Salon. Ce peintre, puissamment classique, suivit la lignée de David, mais avec plus de couleur et de mouvements. Les novateurs du romantisme s’acharnèrent contre lui, mais il ouvrit une école qui fut très suivie et de laquelle sortirent des peintres alsaciens de grand renom, tels que J.-J. Henner © et G.-A. Jundt. Chevalier de la Légion d’honneur.

Caïn et Abel, 1815 ; Orphée perdant Eurydice, 1822 ; Ulysse enlevant Polyxène, 1827 ; Richelieu mourant ; Le bon Samaritain, 1824 ; Le Christ au milieu des docteurs ; Un plafond de l’une des salles du Louvre où siégeait le Conseil d’État au XIXe siècle ; Le plafond du Louvre où Louis XII est proclamé père du peuple ; La chapelle Saint-Paul à Saint-Sulpice ; La communion de Marie-Antoinette.

Ménard, L’Art en Alsace-Lorraine, Strasbourg, 1876, p. 100 ; Revue d’Alsace, 1884, p. 88 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de lAlsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 402-403 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, IX, 1913, p. 571 ; H. Haug, L’Art en Alsace, Strasbourg, 1962, p. 200 et 203 ; Dictionnaire de biographie française, XI, 1967, 792-793 ; Bénézit, Dictionnaire critique des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, III, 1976, 675 ; Encyclopédie de l’Alsace, t. 4, 1983, p. 2545.

Élisabeth Houdt (1985)