Père Colomban, franciscain, (C) (? Rosheim 15.2.1866 † au château de Vigny près Pontoise, 6.5.1944).
Fils de Philippe D., gendarme qui après 1870 opta pour la France. Etudia au petit séminaire d’Autrey, Vosges, et au Grand Séminaire de Saint-Dié. En 1887 il entra au couvent des Franciscains à Amiens, y fit sa profession en 1888 et fut ordonné prêtre le 27.7.1889. Ayant prêché des missions populaires pendant deux ans le Père Colomban devint maître des novices à Amiens en 1891 et gardien ou supérieur du même couvent franciscain. En 1895 il fut nommé gardien d’un couvent franciscain à Montréal au Canada et commissaire provincial pour les fondations franciscaines françaises au Canada. Élu ministre (supérieur général) de l’ordre il le resta jusqu’en 1911, date à laquelle il fut appelé à Rome par le pape Pie X, en qualité de définiteur général de l’ordre franciscain. Réélu à la même charge en 1915 il fut alors nommé conseiller de la Congrégation des Religieux. Rentré en France en 1921 il exerça à Paris la charge de commissaire général de Terre Sainte et de procureur des missions franciscaines. Le 23.6.1923 P. Colomban fut nommé vicaire apostolique de Rabat par la Congrégation de la propagande à Rome ; ainsi il fut le premier évêque de la zone française au Maroc. Pendant les cinq années de présence au Maroc, Mgr Dreyer organisa ce nouveau diocèse de Rabat où vivaient environ cent mille catholiques, surtout des Européens. Il fut nommé en 1926 vicaire apostolique du canal de Suez, nouveau territoire ecclésiastique érigé par le Vatican. Mgr D. organisa le travail missionnaire et fit commencer la construction de la cathédrale de Port-Saïd. En novembre 1928 il fut nommé archevêque d’Adulis et légat pontifical de l’Indochine française et de l’Empire de Siam. Dans ce vaste territoire il y avait une bonne trentaine de vicariats et préfectures apostoliques (donc évêchés ; parmi leurs titulaires se trouvaient deux Alsaciens : Mgr Herrgott à Pnom-Penh (? Mitzach 1864) et Mgr Perros à Bangkok (? Guewenheim 1870). En 1934 Mgr Dreyer présida une réunion synodale régionale. Il fit venir des Franciscains, fonda un couvent à Vinh en Annam, afin d’y former des indigènes à la vie franciscaine. Le climat de l’Indochine atteignit la santé de Mgr Dreyer. En novembre 1936 il se retira dans un couvent franciscain de Paris. Commandeur de l’ordre impérial du Dragon d’Annam.
Courrier des Vosges, Obernai du 2.10.1965 ; G. Knittel, Évêques missionnaires d’Alsace, 1965, p. 143-144 ; Dictionnaire de biographie française, XI, 1967,763.
Georges Knittel (1985)
