Officier général allemand de la Seconde Guerre mondiale, commandant l’Armée allemande qui a envahi le Haut-Rhin en 1940, * 2.2.1882 à Würzburg (Bavière) † le 28 juin 1944 au Mans (Sarthe).
Il entre dans l’armée allemande en 1899 comme aspirant au 1. Königlich Bayerische Feldartillerie-Regiment „Prinzregent Luitpold“ (1er régiment d’artillerie de campagne bavarois), et suit les cours de l’Ecole militaire de Munich (1901), puis ceux de l’Ecole d’artillerie (1904). Au début de la Première Guerre mondiale, le capitaine Dollmann est adjoint du général commandant la 1ère brigade d’artillerie bavaroise.
Il est envoyé sur le front français, où il est affecté successivement au 7. bayerische. Feldartillerie-Regiment (7ème régiment d’artillerie de campagne bavarois), puis en 1917, à l’État-major de la 6ème division d’infanterie bavaroise.
En 1936, il est nommé général d’artillerie (General der Artillerie). Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il commande en tant que général de corps d’armée la 7. Armee (7e Armée) qui occupe la ligne Siegfried face au Rhin. Il est chargé de planifier et de conduire l’opération « Kleiner Bär » d’invasion de l’Alsace. Le 14 juin 1940, les Allemands franchissent le Rhin à Schoenau, Marckolsheim et Neuf-Brisach avec une attaque de diversion à Rhinau. L’armée française, déjà encerclée par les unités du Blitzkrieg qui déferlent depuis les Ardennes, n’offre qu’une résistance faible. Les Allemands entrent « en libérateurs » dans Colmar et Strasbourg, ce qui vaudra à Dollmann d’avoir son nom porté par un certain nombre de rues dans les villes alsaciennes, comme à Mulhouse où la rue de la Synagogue est débaptisée dès le 16 août 1940 au profit de la rue du Général Dollmann.
Nommé Generaloberst (général d’armée) le 19 juin 1940, il prend le commandement du nord de la France où il sera chargé de s’opposer à une éventuelle invasion de l’Europe. Après le débarquement, il ne parvient pas à conserver Cherbourg qui est libérée le 26 juin 1944, déclenchant la colère de Hitler. Le 28 juin 1944, Dollmann décède, les raisons de sa mort n’ayant jamais été éclaircies ; suicide pour protéger sa famille, infarctus ou exécution par la Gestapo.
Norbert Lombard