Industriel, (Pr) (? Mulhouse 5.9.1790 † Sainte-Marie-aux-Mines 27.1.1875).
Fils de Henri Dietsch, drapier, et d’Élisabeth Guth ? vers 1820 Madeleine Schultheiss (? Erlangen, Bavière, 19.7.1793 † Sainte-Marie-aux-Mines 3.12.1878), fille de Johann Georg Schultheiss, brasseur, et d’Anna Dorothea Eckert. Il débuta comme ouvrier drapier. Après un tour de France pour se perfectionner dans son métier, il se fixa à Sainte-Marie-aux-Mines. Là, il s’associa à un fabricant-bonnetier, Jacques Brick, dont il épousa la nièce. Ensemble, ils fondèrent, en 1820, la maison Brick et Dietsch, modeste établissement spécialisé dans la fabrication des tissus de nouveauté, en particulier des articles dits guinghams. En 1844 Jean Dietsch acquit à Liépvre le tissage mécanique créé en 1836 par la maison Risler-Reber. Il s’agissait là du premier tissage mécanique qui fonctionna dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines et auquel avait été apporté en 1841 un perfectionnement important avec l’introduction de fils de couleur dans la chaîne pour la fabrication appelé calicot rayé. Jean D. développa et améliora encore ce procédé moderne et, dès 1852, fut à même de présenter un système de tissage à plusieurs navettes permettant de fabriquer des tissus de quatre couleurs en trame sur des métiers anglais Marc Schmitt de Heywood. Il se retira en 1856, laissant la place à ses trois fils : Jacques, Gustave © et Jean. Les dernières années de sa vie furent assombries par une perte totale de la vue.
Risler, Histoire de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, anciennement vallée de Liépvre, Sainte-Marie-aux-Mines ; Ch. Mertz, 1873 ; Journal de Sainte-Marie-aux-Mines du 31.1.1875 ; Ch. Grad, « Dietsch Gustave », Biographies alsaciennes sous la dir. d’Angel Ingold, Colmar, 1887-88 ; Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, n° 2/1974 (n° 755).
Jean-Marie Stienne (1985)
