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DIETRICH Eugène Dominique de

Industriel, homme politique (? Jaegerthal, Niederbronn 9.10.1844 † Jaegerthal 28.1.1918).

Fils de Maximilien Sigismond Frédéric Albert de Dietrich © et de sa deuxième femme Adèle de Stein. ? 5.10.1878 à Mulhouse Cécile Hélène Vaucher (1857-1892), fille d’Édouard Vaucher, industriel à Mulhouse. Études à l’Académie forestière de Karlsruhe, ce qui explique qu’au début de sa carrière il ait géré le domaine forestier de l’entreprise. Capitaine des gardes mobiles à Strasbourg en 1870, fait prisonnier et placé en captivité à Glogau. Conseiller général (Bezirkstag) de juin à août 1873. Député libéral au Reichstag de 1881 à 1893. Eugène de Dietrich dirigea la société avec Albert, son demi-frère, et Édouard de Turckheim, son beau-frère. Il fut plus spécialement responsable des ateliers de Reichshoffen et s’occupa de la construction de l’usine de Lunéville dont il resta le principal gérant jusqu’en 1904. Il vendit alors ses parts sociales ce qui permit à la famille de Turckheim de la diriger entièrement, malgré la dénomination « Lorraine-Dietrich ». Eugène de Dietrich orienta dès 1890 l’entreprise vers la fabrication d’automobiles, et fit venir Ettore Bugatti © à Reichshoffen en 1902. Trois ans plus tard, il abandonna ce type de production. Il fut dès lors le principal dirigeant de l’entreprise. Il a siégé dans divers conseils d’administration ou de surveillance, tels que la Chambre de commerce de Strasbourg, la Société générale alsacienne de banque (1900), la Société alsacienne de constructions mécaniques (1909-1912) où sa démission fut motivée par « l’affaire de Graffenstaden ». Comme son père, il entra au Consistoire supérieur de l’Église de la Confession d’Augsbourg. Eugène de Dietrich a dirigé la Société avec l’aide de son neveu Maurice Grunelius pendant la première Guerre mondiale. Son fils aîné Frédéric et trois gendres combattirent dans les rangs de l’armée française. Chevalier de la Légion d’honneur.

Himly, Chronologie de la Basse Alsace. Strasbourg, 1972, p. 248 et 266 ; F. Igersheim, L’Alsace des notables, 1870-1914, Strasbourg, 1981, p. 245.

Hélène Georger-Vogt et Jean-Pierre Kintz (1985)