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DIETERLEN Jacques

Ecrivain et artiste-peintre, (Pl) (★ Cannes 28.11.1893 † Gérardmer 24.11.1959).

Fils de Christophe Dieterlen et de Susanne Amélie Thierry. Membre d’une famille d’industriels de la vallée de la Bruche, il était allié par sa mère, au patriciat mulhousien. ∞ 30.8.1920 à Reims Germaine Ida Madeleine Reiterhart (★ Gérardmer 3.1.1897). Blessé au Bois-le-Prêtre en 1916 et amputé d’un bras, il participa en tant que volontaire aux combats des Vosges en 1917, aux alentours du Hohneck et de la Schlucht. Fasciné par la montagne vosgienne, il va désormais lui consacrer toute son œuvre picturale et littéraire. Établi à Strasbourg dès février 1919, il devint, à compter du 1.8.1919, rédacteur du Journal de Schlestadt qui appartenait à la Société de Presse démocratique d’Alsace-Lorraine. Mais surtout, en même temps qu’il poursuivait ses études de droit à l’Université de Strasbourg, il fut, en 1920, le fondateur de La Revue de Ski dont il demeura rédacteur jusqu’en 1939 et qui reste une source irremplaçable sur le développement des sports de montagne, tant en Alsace que dans le reste de la France. Après l’œuvre véritablement lyrique dans laquelle il donna vie au grand monument strasbourgeois, que fut, en 1926, Le roman de la Cathédrale, il devint, par la plume comme par le pinceau, le chantre et l’illustrateur des Hautes Vosges et méritera par toute son œuvre, le titre d’apôtre du Hohneck. On a pu dire que ses livres étaient de la peinture comme ses dessins et tableaux étaient de la littérature, tant ses souvenirs de guerre ou ses récits de randonnées, sont colorés et tant ses œuvres expriment de poésie. Chassé de Strasbourg par la guerre en 1939, puis par l’invasion en 1940, il ne put se résoudre à quitter les Vosges et se réfugia pour la durée de la guerre à Gérardmer. Par la suite, il continua jusqu’à sa mort, à parcourir et à illustrer ses chères montagnes.

Le roman de la Cathédrale, 1926 ; Petite introduction à la vie strasbourgeoise, Strasbourg, 1927 ; Le Skieur à la Lune, 1933 ; Cyprienne ou la skieuse au soleil, Strasbourg, 1935 ; Les fils de la neige, Strasbourg, 1936 ; Ski de Printemps, 1 937 ; Le Chemineau de la Montagne, 1938 ; Hohneck, 1946.

R. Matzen, « Begegnung mit Jacques Dieterlen, dem Grossen Kenner und Schilderer der Hochvogesen », Dernières Nouvelles d’Alsace du 23. 2. 1952 ; « Der Hohneck Apostel, Jacques Dieterlen, Dichter und Maler der Hochvogesen », Nouvel Alsacien du 5.3.1953 ; R. Matzen, « À la mémoire de Jacques Dieterlen, chantre et peintre des Hautes Vosges », L’Alsace du 30. 1. 1960 ; R. Matzen, « À la mémoire du chantre et peintre des Hautes Vosges Jacques Dieterlen », Les Vosges, 40, 1960, n° 4, p. 9 ; R. Matzen, « Jacques Dieterlen, Mensch, Leben und Werk », Petite Revue, supplément littéraire du Nouvel Alsacien des 6 et 20.1. et 17.2.1960 ; Encyclopédie de l’Alsace, t. 4, 1983, p. 2367-2369 ; F. Lotz, Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Pfaffenhoffen, 1985, p. 139-140 (édition ronéotée).

Georges Fœssel (1986)