Professeur de droit (★ Strasbourg 24.6.1811 † Strasbourg 8.4.1875).
Fils de Jean-Baptiste Pierre Destrais, capitaine retraité, et de Marie Barbe Charlotte Gauvain-Cressent. ∞ Antoinette Céline Henriet. Docteur en droit à Strasbourg le 31.8.1839, D. fut nommé professeur suppléant à la faculté de Droit le 30.9.1845, où il enseigna jusqu’en 1852 l’histoire générale du droit français, la philosophie du droit et le droit des gens. Suppléant du professeur de législation criminelle en 1852, il devint titulaire de la chaire en 1855. Après 1870, il ne suivit pas la faculté à Nancy et n’a pas accepté le poste qui lui fut offert en 1872 à Strasbourg, se contentant du titre de « Professeur honoraire des facultés de Droit de France ». De 1859 à 1873 plusieurs « rapports de revendications et autorisation de plaider » témoignent de son activité au sein du conseil municipal de Strasbourg.
À part quelques dissertations juridiques de jeunesse, dont sa thèse De la solidarité, Paris, 1841, Destrais est l’auteur d’une courte notice sur M. G. Hugo de Goettingen, Strasbourg, 1854 qui témoigne de l’influence de l’école historique allemande en France, d’un traité de la propriété et des servitudes en droit romain que publièrent en 1885 ses collègues de la faculté de Droit de Nancy.
J. Bonnecase, La Faculté de Droit de Strasbourg (4e jour complémentaire An XII – 10 mai 1871). Ses maîtres et ses doctrines…, 1916, p. 182-184 ; Dictionnaire de biographie française XI, 1965, 107.
Marcel Thomann (1986)