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DERCHÉ Joseph

Avocat, ancien chef de division politique au ministère des Relations Extérieures (★ Bourg-Bruche 9.11.1757 † Yerres (Essonne) 24.1.1846).

∞ Adélaïde Fossey. Ses débuts sont obscurs et son rôle n’est pas aisé à être précisé. Ancien employé du comité de Salut Public, auteur présumé, selon J. Godechot, des « fuites de l’An II », il fut attaché à Reubell © dont il appuya les thèses annexionnistes républicaines de la rive gauche du Rhin. Le ministre Charles Delacroix l’aurait fait entrer au ministère des Relations Extérieures. Auteur en 1793 d’un Mémoire historique touchant la conduite du ministre de la Grande Bretagne à l’égard de la France. En 1796, il participa au concours ouvert par Böhmer sur le sort futur de la rive gauche du Rhin en rédigeant un Discours sur la rive gauche du Rhin, limite de la République française, Paris, signé « Derché des Vosges ». Il communiqua au comte d’Antraigues de fausses instructions de l’ambassadeur à Naples, Lacombe Saint-Michel en 1798 qui furent transmises au ministre autrichien Thugut et au gouvernement napolitain ce qui entraîna l’attaque des Napolitains contre les Français, prélude à la reprise de la guerre continentale en mars 1799. Son fils Jean Joseph Louis (1798-1828) et son petit-fils Alexandre Ange Joseph (1828-1878) ont fait carrière consulaire et diplomatique en Orient.

Archives du ministère des Affaires Etrangères. Dossiers personnels. F. Masson, Le département des affaires étrangères pendant la Révolution, Paris, 1877, p. 329, 372, 439 ; M. Poniatowski, Talleyrand et le Directoire, Paris, 1982, p. 176 ; J. Godechot, Le comte d’Antraigues, un espion dans l’Europe des émigrés, Paris, 1985, p. 177-203.

Marc Lang (2004)