Aubergiste à la Maison Rouge et exploitant agricole (★ Sélestat 14.3.1775 † id. 18.4.1825).
Fils de Jean-Georges I Dengler © et de Jeanne Koeberlé. ∞ 3.2.1793 à Sélestat Marie Catherine Joséphine Lautour (★ Sélestat 18.3.1773 † id. 25.1.1838), fille de Jean Lautour (★ Strasbourg 13.7.1743 † Sélestat 18.4.1811), aubergiste à la Maison Rouge, et de Marie Thérèse Sidel. Cinq enfants, dont Jean-Georges III ©, Joseph Georges ©, Joseph Kilian (★ Sélestat 8.7.1799 † id. 9.6.1846), héritier de la Maison Rouge, et Catherine Thérèse Salomé (★ Sélestat 22.10.1801) ; ∞ Jean Georges Hitschler (Pl), brasseur à Colmar. Occupé dès son jeune âge à la fois au relais de poste et dans l’exploitation agricole, Dengler entra après son mariage à l’auberge de la Maison Rouge, tenue depuis 1770 par son beau-père. Cet établissement dénommé pendant la Révolution hôtel national était alors situé hors la porte de Strasbourg. Dans la nuit du 4.1.1814, avant que les Bavarois n’investissent la ville, le conseil de défense avait incendié toutes les constructions élevées dans la banlieue ouest : cette mesure entraîna la démolition de la poste aux chevaux et des auberges du Roi de Pologne et de la Maison Rouge. La famille Dengler-Lautour s’était alors retirée à nouveau à la Couronne d’Or qu’elle exploita avec trois enfants et un caviste, en attendant la reconstruction de l’actuelle Maison Rouge qui ne se réalisa qu’en 1818 en un nouvel emplacement plus au nord, au lieu-dit Westrich. La nouvelle Maison Rouge devint le centre d’une importante exploitation agricole de plus de 100 hectares. En 1830, cinq ans après la mort de Dengler, l’exploitation était tenue par sa veuve avec son fils Joseph Kilian, deux valets, un jardinier, un vacher, un garçon et deux servantes. Après la mort de sa mère, Joseph Kilian, célibataire, poursuivit l’exploitation jusqu’à son décès, laissant un fils mineur naturel légalement reconnu Anselme Auguste Dengler, dont la mère Marie Anne Muller, tutrice légale, réclama la vente de la succesion.
Feuille d’annonces de Schlestadt, n° 31 du 6.8.1846.
Maurice Kubler (1986)