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DENFERT-ROCHEREAU Pierre Philippe Aristide

Officier français (★ Saint-Maixent 11.1.1823 † Versailles 11.5.1878).

Fils de René Clovis Denfert-Rochereau, percepteur à Saint-Maixent, et de Marie Constance de Lannoue, mariés le 16.1.1822 ; d’où deux fils, le futur colonel et Louis-Clovis. ∞ 29.3.1852 à Montbéliard Pauline Louise Henriette Surleau, fille de Jean Surleau, pasteur et inspecteur ecclésiastique et d’une demoiselle Goguel ; deux enfants Marie Pauline et Aristide Georges René. Denfert-Rochereau et son épouse étaient protestants, très attachés à leur foi. Il fit ses études primaires et secondaires au collège de sa ville natale, puis aux lycées de Toulouse et de Poitiers. En 1842 il fut reçu à l’École Polytechnique, d’où il sortit en 1845 dans l’arme du génie, après un stage à l’école d’application de Metz. Il débuta dans l’armée avec le grade de sous-lieutenant. Denfert-Rochereau participa à l’expédition de Rome (1849), à la campagne de Crimée (1855). Il servit en Algérie. En 1863, il fut nommé commandant chargé des travaux de fortifications de Belfort, ils étaient loin d’être terminés en 1870. Le 19.10.1870 Denfert-Rochereau était nommé colonel et gouverneur de Belfort. Il se révéla un chef remarquable : malgré la médiocrité de ses ressources, malgré les efforts des allemands et un bombardement de 73 jours, Belfort ne succomba pas. Denfert-Rochereau et la garnison ne quittèrent la ville que le 18.2.1871 sur l’ordre du gouvernement français. Denfert-Rochereau n’avait pas capitulé. Il fut mis en disponibilité. Il fut élu député à l’Assemblée nationale par 5 départements. Il s’inscrivit à la Gauche républicaine, parti animé par Gambetta. Il était questeur de l’Assemblée nationale et commandeur de la Légion d’honneur.

Dictionnaire de biographie française XI, 1967, 1022 ; R. Boigeol, « Le colonel Denfert- Rochereau », Bulletin de la Société belfortaine démulation, n° 69, 1972-1973.

Roger Boigeol (1986)