Evêque missionnaire, (C) (★ Saulxures 25.4.1875 † en Corée 9.2.1938).
Il fit ses humanités au Petit Séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris, la philosophie à Issy et la théologie au séminaire des Missions étrangères à Paris. Il y fut ordonné prêtre le 26.6.1898 et envoyé en mission, en Corée. Son premier poste fut Fousan dans la brousse, le second à Ryongsan ; il y apprit le coréen et le japonais ; il savait aussi l’anglais, il enseigna au séminaire de cette ville. En 1906 il fut chargé de fonder en coréen un journal catholique. En 1911 la Corée fut divisée en deux Vicariats apostoliques ; celui du sud fut nommé Taï-Kou ; le Père Demange en devint l’évêque missionnaire titulaire et fut sacré le 8.4.1911. Pendant 27 années Mgr Demange s’appliquait par un travail acharné, persévérant et méthodique à organiser son diocèse très étendu. Il fit construire une cathédrale à Taï-Kou en 1919. Ensuite il fit ouvrir un séminaire et une école de catéchistes. Des sœurs de Saint-Paul de Chartres y travaillaient dans un orphelinat et un dispensaire de malades. En 1925 il vint à Rome pour assister à la béatification des martyrs coréens, victimes des persécutions religieuses entre 1835 et 1846. Au concile régional de 1931 à Séoul il fut chargé de la rédaction d’un catéchisme et d’un directoire pour toutes les missions de la Corée. Il fit encore construire une nouvelle église à Taï-Kou et à proximité de la ville une maison de campagne pour les séminaristes. Durant son épiscopat Mgr Demange eut le bonheur d’ordonner 43 prêtres. En 1936 il célébra le jubilé d’argent de son sacre épiscopal ; le pape Pie XI le nomma assistant du trône pontifical. Chevalier de la Légion d’honneur. Le gouvernement de la Corée lui offrit trois magnifiques coupes d’argent comme gage d’estime et de reconnaissance. Atteint de cirrhose, la santé de l’évêque s’affaiblit ; il refusa de rentrer en France pour se soigner et mourut dans sa mission coréenne.
G. Knittel, Évêques missionnaires d’Alsace, 1965, p. 117-120 ; Dictionnaire de biographie française X, 1965, 958.
Georges Knittel (1986)