Avocat et journaliste, (★ Benfeld 9.8.1846 † Paris 29.5.1919).
Fils de Jacques-Louis Delabrousse, notaire, et de Marie Anne Joséphine Philippine Lomüller. Son grand-père avait été officier pendant la Révolution. Études à la faculté de Droit de Strasbourg, dont il fut lauréat en 1868. Avocat au barreau de Strasbourg, il participa aux comités démocratiques organisés par l’opposition républicaine pour les élections de 1869 et le plébiscite de 1870. Il collaborait aussi à la presse de gauche parisienne, notamment au Réveil. Après le 4.9.1870, il fut secrétaire de Maurice Engelhard ©, préfet par délégation du Bas-Rhin, en résidence à Sélestat. Durant l’hiver 1870-1871, il devint conseiller de préfecture du Maine-et-Loire, puis combattit comme capitaine des mobiles de ce département dans l’armée de la Loire. À partir de 1871, il collabora au Républicain d’Indre-et-Loire, au Progrès du Nord, à la Revue politique et littéraire, à la Réforme économique, au Peuple, au Siècle ainsi qu’à la Grande Encyclopédie. En mars 1879, il devint conseiller municipal de Paris à la faveur d’une élection partielle et fut réélu dans le quartier Notre-Dame-des-Champs en 1881 et en 1885 : il siégeait à l’hôtel de ville parmi les radicaux. Battu aux élections municipales de 1887, il fut nommé commaissaire général des chemins de fer, puis receveur des Finances à Levallois-Perret.
Principales œuvres : « Les députés de l’Alsace sous la Monarchie de Juillet », Revue alsacienne, 1883-1884, p. 493-503 ; éditeur des Discours politiques, judiciaires, rapports et messages de Jules Grévy, 2 vol., 1888 ; Un héros de la Défense nationale. Valentin et les derniers jours du siège de Strasbourg, 1897 ; Joseph Magnin et son temps, t. 1, 1915.
H. Dépassé, « Un journaliste alsacien, M. Lucien Delabrousse », Revue alsacienne, 1881, p. 272-274 ; H. Jouve, Les Alsaciens-Lorrains, Dictionnaire, annuaire et album, t. 1, 1896 ; L’Alsacien-Lorrain de Paris du 8.6.1919 ; Ch. Andler, L’Alsace républicaine, juillet 1919 ; Dictionnaire de biographie française X, 1965, 603.
Léon Strauss (1986)