Artiste-peintre (Pl) (★ Berlin 19.11.1865 † Strasbourg 5.4.1926).
Fils de Friedrich Daubner, inspecteur de théâtre et d’Emma Selling. ∞ 7.9.1896 à Strasbourg Lucie Schaller (★ Zehnacker 26.5.1876), fille d’Alfred Auguste Schaller, pasteur, et d’Aurélie Allemand. Daubner entra comme apprenti à l’âge de 16 ans à l’atelier de décoration du Hoftheater de Berlin. Il fut élève puis collaborateur de Lechner. Nommé professeur à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg en 1892. Il y enseigna la peinture de paysages et la décoration. À partir de 1908 il cumula ses fonctions d’enseignant avec celles de chef d’atelier de décoration du théâtre municipal de Strasbourg. Ses nombreux décors de théâtre « d’une grande richesse d’invention, d’un style et d’un goût parfait » parmi lesquels ceux des « Noces de Figaro », « Parsifal », « la Flûte enchantée » et « la Damnation de Faust » entre autres, contribuèrent à la renommée du théâtre. Lié d’amitié avec C. Spindler © et G. Stoskopf ©, il participa avec eux à la fondation de la Maison d’art alsacienne (1905). Daubner fut un excellent peintre de paysages, notamment de paysages d’automne et d’hiver et de bords de rivières. Il exposa régulièrement dans les galeries strasbourgeoises et à la Maison d’Art Alsacienne. Une exposition rétrospective de ses œuvres eut lieu en 1926 à la galerie Sigel, une autre, en 1967, au Cabinet des Estampes. En dehors de Strasbourg Daubner avait présenté ses tableaux entres autres à Berlin, Cologne, Düsseldorf, Stuttgart et Zurich. En 1984 on présenta des décors de théâtre de Daubner à l’Opéra de Paris dans le cadre de l’exposition de R. Wagner. D’après les publications à son sujet des œuvres de Daubner sont conservées à Strasbourg (Musées) : Avant printemps ensoleillé à l’III ; Wildenstein ; Troupeau d’oies dans la forêt du Rhin ; Joutes Nautiques ; Hiver à la Robertsau ; Haut-Kœnigsbourg ; à Cologne (Theatermuseum) : Projets pour Orphée de Gluck, Fidelio de Beethoven, la Flûte enchantée de Mozart, Faust de Goethe.
G. Daubner, « Über Bühnenmalerei », Das Kunstgewerbe in Elsass-Lothringen, Strasbourg, VII, 1902, p. 121-130 ; A. Seder, « Uber Bühnenausstattung », », Das Kunstgewerbe in Elsass-Lothringen, Strasbourg VII, 1902, p. 114-120 ; Th. Knorr, « Georg Daubner », Die Rheinlande, Düsseldorf, janvier 1909, p. 145-148 ; E. Mehler, « Templer und Jüdin. Über die Inscenierung der Pfitznerschen Neubearbeitung der Oper », Die Scene, Blätter für Bühnenkunst, 6, 1912 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, t. 8, 1913, p. 424 ; « Parsifal », Velhagen und Klasings Monatshefte, 7, 1914 ; « Parsifal », Dekorative Kunst, 10, 1 914 ; « Orpheus », Deutsche Kunst und Dekoration, avril-mai 1917 ; « Orpheus », Neue Musikzeitung, 11 février 1918 ; Th. Knorr, Die Malerei und Bildhauerei im Elsass in der Zeit von 1871-1918 in Das Reichsland Elsass-Lothringen 1871-1918, Francfort, 1934, t. 3, p. 280 ss, 337 ss ; G. Vollmer, Künstlerlexikon des XX. Jahrhunderts, V,1961, p. 415 ; G. Andres, « Rétrospective Georg Daubner », NA du 30. 12. 1965 ; R. Metz, Les peintres alsaciens de 1870 à 1914, thèse, Strasbourg, 1971 ; Bénézit, Dictionnaire critique des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, III, 1976, p. 373 ; Encyclopédie de l’Alsace, t. IV, 1983, p. 2280 ; A. Bauer et J. Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des XIXe et XXe siècles, Strasbourg, 1984, p. 63 ; F. Lotz, Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Pfaffenhoffen, 1985, p. 133-135 (éd. Variprint).
François-Joseph Fuchs (1986)
