Ingénieur, forestier, agronome, (C) (★ Strasbourg 30.1.1839 † Plobsheim 15.4.1928). Troisième fils de François Félix de Dartein ©. ∞ 11.11.1868 Anne-Marie, Charlotte Stricker, fille d’un industriel de Sainte-Marie-aux-Mines († 21.8.1902). Sans enfant. Comme ses frères il eut pour précepteur l’abbé Pernot de Wilbert, et passa le baccalauréat ès-sciences en décembre 1855. Ingénieur des Arts et Manufactures en août 1862. Il prit un poste à la Compagnie des Chemins de Fer du réseau Paris-Orléans, mais il quitta assez rapidement cet emploi pour revenir en Alsace seconder son père malade qui avait acheté près de Strasbourg, à Plobsheim, une propriété de terres cultivables et surtout de bois provenant en grande partie de la famille Kempfer. Jules se consacra dès son retour en Alsace à l’exploitation de cette propriété et, après la mort de son père en 1866, en devint propriétaire avec son plus jeune frère Henri. Il l’améliora progressivement et fit même des essais d’irrigation des terres au moyen d’une turbine de son invention placée sur le cours d’eau, Muehlgiessen. Ayant eu sa résidence principale à Strasbourg, il se décida à construire à Plobsheim, une habitation avec des bâtiments d’exploitation pour la culture, et une chapelle, dédiée au Sacré-Cœur. D’une très grande bonté, Jules de Dartein porta souvent secours aux familles du village les plus défavorisées et aida la paroisse catholique de Plobsheim en lui accordant une importante contribution pécuniaire pour l’acquisition de la chapelle de Notre-Dame du Chêne et en lui faisant don d’une parcelle de terrain pour la construction d’un foyer paroissial.
Il a laissé de très nombreux dessins et divers écrits sur la sylviculture notamment, ainsi qu’un traité qui fut publié en 1920 à Strasbourg : Eaux et Forêts d’Alsace-Lorraine 1850-1920 ; Lois et règlements avant, pendant et après le régime allemand.
Bertrand de Gail (1986)