Avocat, prêtre, bénédictin, généalogiste, (C) (★ Strasbourg 12.9.1837 † Chévetogne, Belgique 6.5.1913). Second fils de François Félix de Dartein ©. Il eut pour précepteur l’abbé Pernot de Wilbert qui, après avoir passé dix ans chez les Dartein, devint directeur du collège libre de Saint-Arbogast à Strasbourg et mourut curé de Lapoutroie en 1891. Licencié de droit à Strasbourg le 25.8.1857. Avocat stagiaire pendant deux ans, il partit en 1859 pour Paris, afin d’y préparer sa thèse qu’il soutint le 20.8.1862. Revenu à Strasbourg, il exerça pendant trois années avec succès son métier d’avocat, puis, en octobre 1865, il entra au Grand Séminaire de Strasbourg et fut ordonné prêtre le 16.8.1868. Parti pour Rome en octobre afin d’étudier le droit canonique ; devint sténographe du Concile du Vatican. Aumônier volontaire pendant la guerre, il fut nommé par le général Cambriels aumônier des francs-tireurs. Démobilisé, G. de Dartein rentra en Alsace où, après avoir rempli les fonctions de secrétaire particulier auprès de l’évêque de Strasbourg, Mgr Raess ©, il fut nommé professeur d’histoire au petit séminaire, où il demeura jusqu’à sa fermeture en 1873. Ayant opté pour la France, il se rendit à Nancy et fut nommé professeur d’histoire au collège Saint-Sigisbert. De 1884 à 1901, G. de Dartein habita Strasbourg, Nancy et chez ses sœurs à Cernay et à Mulhouse. Il entra le 31.1.1901 chez les Bénédictins au noviciat de l’abbaye de Ligugé, près de Poitiers. Il se rendit en Belgique après le vote de la loi sur les congrégations ; il prononça ses vœux solennels le 11.11.1905 à Chévetogne. De 1906 à 1912, Dom G. de Dartein professa le droit canonique et fit de nombreuses recherches historiques.
Il laissa de très nombreux écrits qui ont été en grande partie publiés dans la Revue Catholique d’Alsace entre 1886 et 1913. D’autre part ses manuscrits ont pratiquement tous été déposés à la bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg. Dartein prit également le temps d’écrire la généalogie de sa famille, qui parut sous forme de publications dans la Revue d’Alsace, entre 1884 et 1901. Chevalier de la Légion d’honneur (1871).
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. III, 1984, p. 24-25.
Bertrand de Gail (1986)