Commissaire général des Fontes de l’Artillerie à Strasbourg, (C) (★ Toulon 24.10.1747 † Strasbourg 23.11.1788).
Fils aîné de Jean-Baptiste Dartein ©. ∞ 29.3.1783 Marie-Louise Prat, sans enfant. Fit ses études au collège des Jésuites à Strasbourg, puit fut reçu licencié ès lois en l’Université de Strasbourg et le 25.5.1770, prêta le serment des avocats au Conseil souverain d’Alsace ; mais il avait fait en même temps des études d’ingénieur et obtenu le brevet de commissaire général adjoint. En fait, à la mort de son père, Jean-Félix assumait déjà en qualité de commissaire général adjoint, la direction de la Fonderie de Strasbourg qu’il devait conserver jusqu’en 1788. À l’occasion du premier centenaire de la réunion de Strasbourg à la France, Jean-Félix fit frapper une médaille en argent portant sur une face le blason des Dartein avec l’inscription « Votis saecularibus – prid[ie]-Cal[endas] oct[obris] MDCCLXXXI » et, sur l’autre, une fleur de lys avec l’inscription « Argentoratum felix ». De 1781 à 1788, Jean-Félix fournit au roi 1148 pièces d’artillerie, et il constitua une remarquable collection de modèles réduits de bouches à feu d’artillerie (cabinet d’artillerie), qui fut vendue en 1812 par son frère Charles Mathieu Sylvestre à l’empereur de Russie, mais dont la majeure partie serait actuellement au Musée de l’artillerie à Paris (vraisemblablement récupérée par Napoléon Ier). Le 18.6.1786, Jean-Félix acheta à Charles-Frédéric Delort © la seigneurie et baronnie de Thanvillé. Après avoir demandé un congé de trois mois en 1787, Jean-Félix fut relevé de ses fonctions à la tête des Fontes de l’Artillerie à Strasbourg et fut remplacé par les frères Poitevin. Jean-Félix avait acheté à Strasbourg la maison de Mouilleseau, directeur de la poste aux lettres, et sa mère s’était installée au château de Thanvillé, où elle mourut le 31.8.1788 (inhumée dans une voûte du chœur de l’église paroissiale). Chevalier de Saint-Michel (8.5.1786).
L. de Dartein, « Jean-Félix de Dartein, baron de Tanviller, commissaire général des fontes à l’artillerie de Strasbourg (1747-1788) », Revue d’Alsace, 1937, p. 244-26 »6.
Bertrand de Gail (1986)
