Théologien, orientaliste, (Pl) (★ Strasbourg 7.12.1760 † Strasbourg 27.6.1832).
Fils de Franz Thaler ou Daler (★ Francfort sur le Main) négociant, bourgeois de Strasbourg le 21.1.1746 et de Marie Barbe Hammerer (★ Strasbourg 12.2.1 724 † Strasbourg 26.7.1796),
fille de Philippe Hammerer, négociant, et de Marie Salomé Meinick. ∞ I 28.6.1799 † à Strasbourg Christine Lydie Lorentz (★ Strasbourg 29.3.1779 † Strasbourg 7.7.1800), fille de Sigismond Frédéric Lorentz ©, prédicateur, professeur à la faculté de Théologie protestante, recteur de l’Université, frère de Jean Michel Lorentz ©, et de Marguerite Madeleine Schweighaeuser (★ Strasbourg 9.1.1783 † Strasbourg 19.6.1818), sœur de Jean Schweighaeuser ©. ∞ II 15.10.1803 à Strasbourg Marie Élisabeth Wachter (★ 16.4.1779 † Strasbourg 19.3.1855), fille de Jean Henri Wachter (★ Strasbourg ? 1750 † Strasbourg 2.5.1795) issue d’une lignée de droguistes, et de Catherine Élisabeth Birr (★ Vendenheim 13.6.1738 † Strasbourg 13.8.1814). Ainsi Dahler fut le beau-frère par alliance de l’officier et explorateur en Égypte J.-F. Birr ©, fils de J.-F. Birr (Strasbourg 17.2.1767 † Strasbourg 11.9.1846), négociant en drap qui ∞ à Strasbourg le 31.10.1792 Marie Salomé Best (★ Strasbourg 3.2.1773 † Strasbourg 31.3.1847). Élève du gymnase protestant dès l’âge de 7 ans, puis de Jérémie Jacques Oberlin et de Schweighaeuser à l’Université de Strasbourg. Dahler y fit également des études de théologie, mais ne fut guère tenté par la prédication. Il se lança avec ardeur dans les études sémitiques et séjourna en Allemagne jusqu’en 1788 (Universités d’Iéna, Leipzig, Goettingen) auprès de maîtres illustres comme Eichhorn, Griesbach, Doederlin, Heyne.
Collaborateur d’Eichhorn pour la publication d’une nouvelle édition du lexique de Simonis. La crise révolutionnaire lui enleva tout espoir de trouver une chaire. Obligé de donner des leçons particulières, il devint prédicateur du soir à Saint-Guillaume (24.4.1791). En 1793, professeur de grec au Gymnase et directeur du collège Saint-Guillaume qui fut bientôt fermé à cause de la guerre ; Vicaire à Bischheim, puis pasteur auxiliaire à Illkirch (1795). À la fin des hostilités il put revenir à l’enseignement. Il assura pendant 10 ans des cours publics bénévoles. Privatdozent (chargé de cours) (1805-1807) puis professeur suppléant (1811-1818) à l’Académie protestante et au Séminaire, il occupa enfin la chaire d’exégèse en 1819 à la faculté de Théologie, puis celle de dogmatique en 1831. Il donna successivement des cours de grammaire latine, hébraïque, syriaque, chaldéenne et arabe, puis se limita à l’éxégèse biblique à partir de 1819. Selon Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, Dahler aurait été un des maîtres de l’orientaliste J.-D. Kieffer © qui n’était pourtant son cadet que de 7 ans. On ne sait pas si Dahler a laissé des archives privées ni quel fut leur sort.
Actes de l’état-civil de Strasbourg, Vendenheim. Allgemeine deutsche Biographie, 1876, t. 4, p. 692-693 donne la liste de ses œuvres principales d’après le Nekrolog. 1834 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, 336-337 ; Ch. Th. Gerold, La Faculté de théologie protestante et le séminaire protestant de Strasbourg 1803-1872, Paris, 1923, p. 46-50 ; Portrait : lithographie d’après un dessin de J. Ringel, s.d. ; Dictionnaire de biographie française IX, 1961, 1493.
Marc Lang (1986)