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CURTIUS Friedrich

Haut-fonctionnaire prussien, président du directoire de l’Eglise de la confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine (PI) (★ Berlin 7.7.1851 † Heidelberg 5.5.1933).

Fils d’Ernst C., de Lübeck, archéologue et historien, et d’Auguste Reichhelm. ∞ 13.6.1885 Louise von Erlach-Hindelbank (★ Karslruhe 8.9.1857 † 1919). Etudes à Göttingen, Berlin, Heidelberg et de nouveau Göttingen. En Alsace il commença sa carrière de Kreisdirektor à Sélestat pour la continuer à Thann (1884-1897), à Colmar (1898-1901) et à Strasbourg-Campagne (1901). En 1903 il fut nommé par le Gouvernement président du consistoire supérieur et du Directoire de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg à Strasbourg. En 1906 il publia les Denkwürdigkeiten des Fürsten Chlodwig von Hohenlohe Schillingsfürst, ce qui lui valut la disgrâce passagère de Guillaume II. Dans l’exercice de ses fonctions, Il s’efforça de comprendre les Alsaciens jusque dans leur attachement à la France et il se sentit opposé à la politique germano-prussienne représentée, notamment, par la caste militaire qu’il critiqua à la Chambre haute lors de l’affaire de Saverne. Ce fut, d’ailleurs, à la suite d’un nouveau conflit avec le haut-commandement militaire qui interdit les sermons français dans les temples de Strasbourg et de Colmar qu’il donna sa démission de président du Directoire et quitta Strasbourg fin décembre 1914. Il se fixa à Heidelberg où il se rappela à l’Alsace par deux publications fort révélatrices sur sa façon de voir et de comprendre l’Alsace avant et après son retour à la France : Deutschland und das Elsass, Stuttgart, 1919 ; Briefe eines Deutschen und Elsässische Erinnerungen, Frauenfeld, 1920.

 

Fr. Eccard, L’Alsace sous la domination allemande, Paris, 1919 ; M.R., « Elsässische Erinnerungen eines Deutschen. Die Heimat », Revue régionale d’Alsace et de Lorraine, 1921, Wer ist’s ? , 1928 ; A. Schweitzer, Aus meinem Leben und Denken, Leipzig, 1931 ; A. Ernst, « Präsident Curtius zum Gedächtnis », Elsass-Lothringen, Heimatstimmen, 1933 ; NDB, Berlin, 1947 ; J. Baumann, « L’esprit public à Thann vers la fin du XIXe siècle. Les deux Curtius » , ASHTG, 1975-76 ; R. Peter, « Un sermon inédit d’Albert Schweitzer », Revue d’histoire et de philologie religieuse, 1976 ; R.v. Thadden, « Friedrich Curtius, Elsass-Lothringen und das Kaiserreich », Das Vergangene und die Geschichte, Festschrift für R. Wittram, Göttingen, 1977 ; F. Igersheim, L’Alsace des notables, 1870-1914, Strasbourg, 1981.

Ferdinand Brunetière. Beitrag zur Geschichte französischer Kritik, Strasbourg, 1914 ; Die literarischen Wegbereiter des Neuen Frankreich, Potsdam, 1919 ; Maurice Barrès und die geistigen Grundlagen des französischen Nationalismus, Bonn, 1921 ; Balzac, Bonn, 1923 (traduction française de H. Jourdan, Paris, 1933) ; Französischer Geist im neuen Europa, Stuttgart, 1925 ; Die französische Kultur, Stuttgart, 1930 (traduction française de J. Benoist-Méchin en 1932 sous le titre Essai sur la France ; Europäische Literatur und lateinisches Mittelalter, Berne, 1948 ; Kritische Essays zur europäischen Literatur, Berne, 1950 (traduction française de Claude David, sous le titre Essai sur la littérature européenne, Paris, 1954 ; Französischer Geist im 20. Jahrhundert, Berne, 1952 ; Die französische Kultur forme le t. 1 d’un ouvrage en deux volumes sur la France, Berne, 1975.

G. Davis, « Eloge de M. Ernst Robert Curtius », Annales de l’Université de Paris, 1954, F. Schalk, « Nécrologies », Romanische Forschungen, 1957 ; R. Schröder, Die neue Rundschau, 1956 ; A. Bergsträsser, Querschnitt durch die deutsche Literatur und Kunst der Gegenwart, 1956-57 ; H. Friedrich, Bibliothèque d’Humanisme et de Renaissance, 1956 ; F. Bentmann, Die neueren Sprachen, 1956 ; G. Rohlfs, Archiv für das Studium der neueren Sprachen, 1956 ; NDB, 1957 ; Freundesgabe für Ernst Robert Curtius zum 14. April 1956 (Bibliographie des écrits de R. Curtius) ; J. Baumann, « L’esprit public à Thann vers la fin du XIXe siècle. Les deux Curtius », ASTHTG, 1976-77.

Joseph Baumann