Universitaire, papyrologue, (C) (★ Niort 15.9.1885 † Clermont-Ferrand 25.11.1943).
D’une famille originaire de Haute-Provence ; ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé des lettres, fut mobilisé en 1914, après un séjour scientifique en Egypte. Il fit la guerre en première ligne, puis fut démobilisé comme capitaine de réserve. Nommé maître de conférences à la Faculté des Lettres de Strasbourg en 1919, il fut docteur d’Etat en 1926 (avec une thèse sur l’Egypte des Ptolémées) et titularisé en 1934. Mobilisé en 1939 à l’État-Major, il retrouva, après la débâcle de 1940, l’Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. Il y reprit courageusement son enseignement dans des conditions matérielles difficiles. L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres le nomma alors correspondant, mais C. ne put se rendre à Paris. Le 25 novembre 1943, lors de la rafle des Strasbourgeois par la Gestapo, dans les locaux de l’Université clermontoise, il fut assassiné et agonisa à même le sol. Sur l’ordre des autorités d’occupation, les obsèques eurent lieu dans la plus stricte intimité. Depuis la Libération, une plaque rappelle sur place ce tragique épisode et la ville de Clermont-Ferrand a donné à une rue le nom de C. A Strasbourg, plusieurs institutions universitaires rappellent son souvenir. Légion d’honneur à titre militaire.
Il avait publié : La papyrologie, 1928 ; La critique des textes, 1932 ; Les actes de Lavra, 1937.
De l’Université aux camps de concentration. Mémorial des années 1939-1945, 1947 ; DBF IX, 1961, col. 306.
Jacques Schwartz
