Administrateur et manufacturier, (C) (★ Laigle, Orne 21.7.1743).
Fils de Nicolas C., négociant à Laigle, et de Louise Denis. 27.11.1775 à Sélestat Marie-Josèphe Dutaillis, fille de Jacques Guignot D., chirurgien à l’hôpital militaire de Sélestat, et de Marie-Elisabeth Pinon. Issu d’une vieille famille de Laigle où elle possédait d’importants domaines, il opta d’abord pour la car- rière des armes. Lieutenant dans un régiment de dragons, il quitta l’armée pour s’établir à Sélestat en qualité de négociant. En 1778, il s’associa à l’homme d’affaires sélestadien Jean-François Grosjean pour racheter à la Société Picquet et Guédon l’importante papeterie de Sainte-Croix-aux-Mines. En 1784, il reconvertit cet établissement en manufacture de toiles imprimées, dont il resta le seul chef. Lors de la Révolution, Sainte-Croix, qui relevait de la Lorraine, fut rattachée au département du Haut-Rhin dont C. rejoignit les rangs de l’administration centrale en 1790. Président du directoire du département en 1792, il était également membre des clubs jacobins de Colmar et de Val-aux-Mines (ci-devant Sainte-Croix). Après avoir quitté ses fonctions publiques, il retrouva son entreprise de Sainte-Croix- aux-Mines. Nommé maire de la commune le 19 floréal an VIII, il conserva ce poste jusqu’en 1812 puis quitta la région. Il était le frère cadet de Portien C. de Boisaulard, député aux Etats généraux pour la généralité d’Alençon, et le cousin germain de Louis-Jacques C. de la Rousselière, député de l’Orne à la Convention.
AHR, 2 M 75 (prestation du serment comme maire) ; DBF 9,1961, col. 303 (sur sa famille seulement).
Jean-Marie Schmitt
