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CHATTON Edouard Pierre Léon

Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Strasbourg (★ Romont, Suisse, 11.10.1883 † Banyuls sur Mer, Pyrénées Orientales, 23.4.1947).

Etudes secondaires à Belfort, supérieures à la Sorbonne. Licencié ès sciences naturelles en 1905, il fut attaché à partir de 1907 à l’Institut Pasteur de Paris où il devint chef de laboratoire de prostitologie et de microbiologie coloniale. Mobilisé en 1914, blessé sur le front de l’Artois en 1915, il participa ensuite à des opérations de pacification en Tunisie où il fut nommé en 1918 chef de laboratoire à l’Institut Pasteur de Tunis. Au lendemain de la guerre, après avoir soutenu sa thèse de doctorat d’Etat sur les Pérédiniens parasites, publiée sous forme d’un mémoire de 400 pages, il fut nommé en 1919 maître de conférences à Strasbourg, puis en 1922, professeur titulaire dans la chaire de biologie générale, créée en 1919 par E. Bataillon. En 1932, malgré son attachement à l’Alsace et à l’œuvre qu’il y avait accomplie, il alla à Montpellier où il succéda à nouveau à E. B., ad- mis à la retraite, dans la chaire de zoologie et de biologie générale. Sa carrière se poursuivit en 1937 à la Sorbonne, où il accéda à la chaire de biologie marine et devint directeur du laboratoire maritime de Banyuls (rattaché à l’Université de Paris). Il poursuivit ses recherches sur les êtres unicellulaires marins jusqu’à sa mort en 1947. C. a consacré son activité scientifique extrêmement féconde à la fois à l’étude des protozoaires parasites, à celle des facteurs physiologiques déterminant la sexualité des infusoires ciliés, ainsi qu’à la description d’un grand nombre d’espèces nouvelles de protistes, travaux aux- quels est associée son épouse, Marie Chatton. Travailleur infatigable, observateur avisé et expérimentateur habile, doué d’une intelligence pénétrante, il s’est placé, par ses résultats scientifiques et par les conceptions théoriques qu’il a développées, au premier rang des protistologues français et mondiaux. Grâce à ses travaux restés classiques, C. a jeté les bases de la protistologie moderne.

 

A Lwoff, La vie et l’œuvre d’Edouard Chatton, Arch. Zool. expér. et génér., 1948, t. 85, Notes et Revues, n° 3, p. 121-137 (avec portrait); Notice de titres et travaux scientifiques de E. Chatton, 400 p., déposée à la bibliothèque du laboratoire Arago de Banyuls sur Mer.

François Schaller (1985)