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CHALAIS François, pseudonyme de BAUER François Charles

Journaliste, réalisateur, écrivain, (P) (★ Strasbourg 15.12.1919). Fils d’Alfred B., avocat et bâtonnier (★ Ronchamp, Haute-Saône 12.8.1880 † Strasbourg 23.4.1966) et de Lucienne Madeleine Poussigue (★ Villenave d’Ornon, Gironde 19.3.1886 † Strasbourg 23.11.1970). ∞ I France Roche, journaliste (★ Saint-Tropez 2.4.1921). ∞ II 5.6.1970 Thi Hoa N. Guyen.

Après une scolarité et des études juridiques à Strasbourg, Bordeaux et Aix-en-Provence, Ch.obtint une licence en droit mais se tourna aussitôt vers le journalisme, sa véritable vocation. Correspondant de guerre à Carrefour (1944-45) puis au Parisien libéré, il travailla ensuite pour l’Equipe, Ciné-Monde et Figaro-Dimanche. Très vite il devint aussi un homme de télévision : entré à l’ORTF dès 1949, il s’illustra notamment par ses reportages pour « Cinq Colonnes à la Une », « Sept jours du monde », « Panorama », les « Coulisses de l’exploit », etc. Il traitait essentiellement les sujets que l’on retrouve plus tard dans son œuvre romanesque : le monde du cinéma et du spectacle, mais aussi l’Amérique et le conflit du Vietnam qu’il couvrit jusqu’en 1968. Après 1968, il fut chroniqueur des spectacles pour « Europe n° 1 » jusqu’en 1976 ; après un passage à « Antenne 2 », il assure depuis 1980 la critique cinématographique du Figaro-Magazine et la critique dramatique de France-Soir depuis 1976. Il produit lui-même plusieurs émissions telles que « Reflets de Cannes », consacrée au cinéma. S’il a publié son premier roman en 1947, c’est avant tout son roman-souvenirs Les Chocolats de l’entracte (1972) qui marque son plus grand succès littéraire. Ce livre est le seul dans lequel il consacre de nombreuses pages à sa jeunesse alsacienne ; il s’arrête notamment sur son enfance passée dans le quartier de l’Orangerie à Strasbourg ; surtout de longs passages sont consacrés au souvenir de ses parents ; l’Alsace apparaît pour lui avant tout comme une terre de racines et comme le berceau familial ; elle prend à ce titre une valeur particulière, voire « sacrée », illustrant le thème des origines et du temps qui fuit. Lauréat de l’Académie française (1976) ; Lauréat 1977 du prix Maurice Betz (Strasbourg, 1976). Chevalier de la Légion d’honneur, médaille de la Résistance, chevalier des Arts et Lettres.

 

Œuvres littéraires : Tombeau pour un ennemi public, 1947 ; Zouave du Pont de l’Alma, 1948 ; Hollywood en pantoufles, 1950, en collaboration avec Jean Roy; Avant le Déluge, 1951 ; L’île d’Yeu, 1952 ; Essai sur Clouzot, 1950 ; Monoiseau, ma belle, 1968 ; Les Chocolats de l’entracte, 1972 ; L’Atterrissage, 1974 ; La Peau de l’Arlequin, 1975 ; Lettre ouverte aux pornographes, 1975 ; Un été ombrageux, 1977 ; Une année pas comme les autres, 1978 ; Un jour de plus, un jour de moins, 1981 ; Gary, 1983 ; Théâtre : On peut toujours écrire Phèdre, 1949. Annales de l’Académie d’Alsace, n.s. 11, 1977, p. 1-6, portrait.

 

Denis Durand de Bousingen (1985)

 

CHALAIS François (complément)

Il reste actif à France-Soir jusqu’en 1986, à Figaro Magazine de 1980 à 1987, ainsi qu’à Cinémonde.

Il décède à Paris (18e) le 01.05.1996 des suites d’une leucémie et est inhumé au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine. Sa seconde épouse fait vivre sa mémoire grâce au prix François Chalais remis chaque année à Cannes à un film voué aux valeurs du journalisme. Un Prix François Chalais du Meilleur scénario est remis également chaque année au Festival du cinéma russe à Honfleur dont Chalais fut le président de la première édition à Honfleur en 1995.

Gabrielle Claerr Stamm (2017)