Skip to main content

CASPAR Louis

Religieux, évêque (C) (★ Obernai 23. 7. 1841 † Obernai 13. 6. 1917).

Fils de Séraphin Caspar, marchand, et de Rosalie Caroline Marguerite Becker. Études au collège d’Obernai, chez les Jésuites à Metz et aux Missions étrangères de Paris. Ordonné prêtre en décembre 1864. Envoyé en février 1865 en mission dans la Cochinchine occidentale. À Saigon il apprit la langue annamite, devint catéchiste, professeur au petit et grand Séminaire à Saigon. Il publia en 1877 un Dictionnaire annamite-français et les Notions pour servir à l’étude de la langue annamite. Nommé en 1880 vicaire apostolique de la Cochinchine du Nord, sacré évêque à Saigon le 24. 8. 1880, avec résidence à Hué. Avec zèle et courage il s’adonna à l’évangélisation du diocèse, développa le petit Séminaire d’Annam et fonda un grand séminaire à Phu-Zuan près de Hué. 50 prêtres indigènes y furent ordonnés par Mgr. Caspar. Le nombre des chrétiens passa de 18.000 à 60.000 en deux décennies. 14 nouvelles paroisses furent fondées; l’une d’elles à Lavang, est devenue le principal pèlerinage marial du pays. Survinrent de grands malheurs : incendies, pillages, persécutions en 1885 où 7 000 fidèles furent brûlés ou noyés pendant une semaine, deux terribles typhons en 1897 et 1904. La santé de l’évêque s’affaiblit ; il rentra en Europe, passa à la maison-mère des Missions étrangères à Paris et arriva en Alsace en janvier 1907. Après quelques mois de repos, il visita divers pèlerinages en France et partit pour Rome ; il y tomba malade et donna sa démission à la Congrégation de la propagande. Revenu à Obernai il se remit lentement; la guerre de 1914 l’empêcha de repartir. Il composa encore des livres de piété populaire, des homélies sur les évangiles pour les prêtres et traduisit des psaumes et des leçons de lecture du bréviaire à l’usage des sœurs annamites.

G. Knittel, Évêques missionnaires d’Alsace, Strasbourg, 1965, p. 112-114 ; « Les évêques missionnaires de notre région: Monseigneur Louis Caspar (1841-1917) », Courrier des Vosges, 72, 1975, 33, p. 5.

Georges Knittel