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CAPRIOL DE SAINT-HILAIRE

1. Marc Gaspard,

Seigneur de Puechassault, chef de brigade d’artillerie, commandant de l’artillerie de la place de Sélestat de 1785 à 1791 (★ Lautrec, Haute-Garonne, 24.4.1729 † Strasbourg 15.2.1801). Fils de François Capriol de Saint-Hilaire, seigneur de Puechassault, chevalier de Saint-Louis, préfet des gardes d’artillerie de Strasbourg, et d’Antoinette de Landes de Saint-Palais. Célibataire. Il entra comme cadet, à l’âge de 17 ans, au 1er bataillon du Royal-Artillerie. De 1779 à 1782, C. prit part à la guerre d’indépendance en Amérique du nord. Affecté à son retour à la garnison de Metz, il fut nommé fin 1785 commandant de l’artillerie de Sélestat. Sur place, il fut nommé, le 25.3.1788, chef de brigade. Capriol fit ainsi partie de l’état-major de la place de Sélestat jusqu’aux premiers troubles révolutionnaires en 1791. Son séjour à Sélestat se révéla particulièrement fructueux. élève de Gribeauval (1715-1789), inspecteur de l’artillerie depuis 1776, auquel on doit la réorganisation de cette arme en l’allégeant et en la rendant plus mobile, le perfectionnement des arsenaux et la mise en service de nouveaux canons de son invention, Capriol appliqua ses méthodes et réorganisa complètement, et sur des bases nouvelles, les trois arsenaux de Sélestat dont il avait la direction. À côté des arsenaux Sainte-Barbe et du Grand-Couvert, il porta des soins particuliers au vieil arsenal de la Porte-Neuve et les réformes qu’il y réalisa lui valurent que, depuis cette époque, cet établissement ne fut désigné dans les documents militaires que sous l’appellation d’Arsenal Saint-Hilaire. Capriol quitta Sélestat en 1791 pour être affecté au 5e régiment d’Artillerie du Rhin avec lequel il participa encore à la campagne du Rhin avant de faire valoir ses droits à la retraite conformément aux décrets de la Convention. Dans sa demande de pension du 28 brumaire 1793, il évoqua ses 56 ans et 8 mois de service. Malgré un temps de suspension de ses fonctions « comme étant de la caste mobilière » le Comité du salut public lui accorda, par arrêté du 8 frimaire an III (28.11.1794), une pension de retraite dont il put jouir à compter du 27.10.1793, à Strasbourg, où il vécut avec son frère jusqu’en 1801.

Almanach de l’Alsace, pour l’année bisextile 1788, p. 116 ; L. Suzanne, Histoire de l’ancienne infanterie française, Paris, 1852, t. VI, p. 209 ; A. Seyboth, Das alte Strassburg, Strasbourg, 1890, p. 248 ; A. Dorlan, Histoire de Sélestat. Trois siècles de garnison française, t. VII, p. 10, 223, 393 ; t. VIII, p. 385-391 ; Service historique de l’Armée, château de Vincennes, dossiers alphabétiques de 1791 à 1847 (avec une requête de la Société Populaire de Neuf-Brisach dénonçant l’impudente aristocratie de Capriol, ci-devant Directeur d’artillerie à Neuf-Brisach) ; archives municipales de Strasbourg, registre de mariages, Saint-Étienne, 1772 ; renseignements de Mme le Dr. Delga, épouse du maire de Lautrec.

Maurice Kubler (1985)

2. André,

frère aîné de 1. ∞ 19.10.1772 Élisabeth Rosalie Horrer d’Obernai. Chef de brigade, capitaine au régiment d’artillerie de La Fère.

3. Marie Joseph André Augustin,

neveu de Marc-Gaspard ©. Général de brigade. (★ Strasbourg, paroisse Saint-Étienne, 14.8.1779 † en son château de Beauchamp, Seine-et-Oise, 19.12.1849). Fils d’André Capriol de Saint-Hilaire, frère de Marc-Gaspard, capitaine au régiment d’artillerie de La Fère, et de Rosalie Horrer. ∞ I la fille du général Lacombe Saint-Michel, ∞ II Jeanne Adelaine Dousset. Aspirant d’artillerie en 1792 et adjoint au citoyen Capriol son oncle © 1, chef de brigade commandant en second l’artillerie du Bas-Rhin en 1793. Aide de camp du général Lacombe le 2.5.1801, il servit à l’armée d’Italie, puis comme chef de bataillon à la Grande Armée de 1806 à 1808 et en Espagne de 1810 à 1812 où il se distingua particulièrement au siège du fort de Burgos. Promu maréchal de camp le 25.4.1821, il obtint le commandement de la 2e brigade d’infanterie de la 1re brigade de la 2e division d’infanterie de la Garde royale le 14.12.1823. Il fut placé dans la section de réserve du cadre de l’état-major général le 15.8.1839 et admis à la retraite le 12.4.1848.

Archives historiques de l’Armée, IIe série, dossier 2374.

Alphonse Halter (1985)