Préfet du Haut-Rhin (★ Nîmes 1798 † Paris 1863). Nullement apparenté à l’archichancelier du premier Empire. Polytechnicien, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, préfet des Basses Pyrénées (29.9.1848), remplacé le 26.11.1851, mais resté à son poste, il exprima la résistance au coup d’État. Secrétaire général du Ministère de la Police (1852) jusqu’à la suppression de ce dernier (1853). Préfet du Haut-Rhin (4.11.1853), il n’a trouvé aucune note confidentielle dans le cabinet de son prédécesseur (janvier 1854). « Un de ces préfets à poigne chargé de mater les récalcitrants… Esprit autoritaire… Aptitudes policières… C’est un gringalet qui disparaissait sous la crinoline de la coquette préfète » , souvent absente d’ailleurs de Colmar, protégée par le prince Jérôme Bonaparte. « Caractère tout entier aux impressions du moment », selon le général Reibel (28.5.1858). Mis en disponibilité à la suite de l’affaire Migeon (14.6.1858).
Archives départementales du Haut-Rhin, T 470 ; Ch. Goutzwiller, « A travers le passé », Revue d’Alsace, 1890, p. 183 ; P. Muller, La Révolution de 1848 en Alsace, 1912, p. 154-155 et 158-161 ; V. Wright, « Le Corps préfectoral et le coup d’État du 2 décembre 1851 », La Revue administrative, mars-avril 1968, p. 157 ; V. Wright, The Basses Pyrénées from 1848 to 1870.
Paul Leuilliot (1985)
