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BUTTNER Pierre

Artiste-peintre, collectionneur, directeur de revue (★ Strasbourg 21.9.1855 † ? 1886).

Fils de Jean Buttner, lithographe, et d’Anne-Marie Hoeflich, domiciliés à Mayence. 16.1.1883 Amélia Ernst, d’origine badoise ; un fils, Jean-Pierre († 7.6.1883). Divorcé le 2.6.1898. En 1883 il devint rédacteur en chef du Mirliton, feuille humoristique illustrée qui venait d’être lancée à Strasbourg (1883-1885). Il publia ses compositions dès le 15.8.1882 : la mode à Strasbourg du XVIe au XVIIIe siècle ; le soldat français pendant les guerres de la Révolution et de l’Empire, en 16 dessins. C’est le 15.9.1882 que parurent pour la première fois toute une suite de croquis en silhouettes sous le titre Actualités strasbourgeoises. Plus loin, il dessina une revue militaire au cœur de la ville sous le règne de Napoléon III et, dans le numéro du 15.11.1882 en silhouettes, la Légende des 7 Souabes, fantaisie tudesque, ainsi qu’une illustration du poème de Daniel Hirtz Am Christ ove. Durant ses années de direction, il collabora avec d’autres artistes à l’illustration de la revue l’Ordonnance à cheval (1.7.1883), Cocottel, mach mer kan Plän (1.5.1883), Lansquenet des bandes de François Ier (1.7.1883), Nos bébés en silhouettes – ou encore Armes diverses, exécutées d’après ses propres collections. En janvier 1884, ce sont huit silhouettes de balayeurs. Le 1er avril, on annonce sa mort et ses funérailles aux lecteurs du Mirliton, avec un dessin de sa pierre tombale : P. Büttner 1855-1884, suivi du rectificatif qui s’impose « J’ai le plaisir d’annoncer au lecteur que je me porte à merveille… » Le 1er septembre, il publia un ensemble de six silhouettes, sous le titre Au cirque tondeur. En décembre, ce sont des bestioles en noir qui prennent trop tôt le deuil pour le Mirliton qui « n’est pas encore mort ». Enfin la mode à Strasbourg, par P. Büttner, datée de mai 1886, paraît dans le dernier numéro du Mirliton, en janvier 1885. Ses silhouettes attirèrent l’attention et la critique s’accorde à louer l’habilité de l’artiste, sa verve, son humour et son entrain. On ne saurait passer sous silence un autre aspect de ses multiples talents : le 1.12.1883 il fit jouer à Strasbourg une piécette qu’il venait d’écrire : Le voyage en Chine, Bouffonnerie en un acte, dont l’action se passe au Tonkin et met en scène les Pavillons Noirs.

Le Mirliton (de Strasbourg) 1882-1885, à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg ; Le voyage en Chine, 18 p. manuscrites, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg M 34815 ; Archives municipales de Strasbourg, état-civil, N. 1855, n° 1485, M. 1883, n° 13 ; Journal d’Alsace du 11.5.1884 ; Neue Nachrichten du 8.5.1884 ; Neue Illustrierte du 10.1.1932.

Gérard Cames (1984)