Poète lyrique (★ Munster 27.9.1816 † Saint-Amarin 6.4.1900).
Parenté de Frédéric Bresch ©, ∞ 1840 Catherine Lamey, petite-nièce d’André Lamey ©. Il entra à l’âge de quatorze ans à l’atelier de toiles peintes des manufactures Hartmann à Munster. En même temps, il compléta, de par sa seule volonté, son savoir acquis à l’école primaire de sa ville natale. À cette époque, il s’intéressait aux sciences descriptives, puis particulièrement à la littérature française et allemande, mais surtout à l’histoire. Si ses premières tentatives poétiques coïncidaient avec l’avènement de la monarchie de juillet, l’épanouissement de son talent poétique se fit plus tard, vers 1845, sous l’impulsion du poète Auguste Stoeber. Celui-ci publia aux Neujahrsblätter de Mulhouse l’une des poésies du poète munstérien : Die Zwerge am Kerbholz, plus tard Die Ziekh, die Drud unn die Bluaess. Sous la Seconde République, il chanta, en tant que républicain et « fourriériste » convaincu, la gloire du nouveau régime, puis collabora à l’hebdomadaire de la République du Peuple, dirigée par G.L. Schuler. L’acte décisif de sa vie littéraire fut la mise sous presse et la publication de ses Vogesenklänge, recueil poétique de légendes, de réminiscences, de souvenirs historiques, de traditions populaires, d’anecdotes et d’éléments autobiographiques. Cet exploit lui ouvrit toute grande la porte du monde scientifique et littéraire du Haut-Rhin où brillaient les Henri Lebert, peintre, musicien et poète, Frédéric Kirschleger, botaniste qui l’admit au sein de la société philomatique, David Steinbrenner, pasteur à Munster, lui-même adepte de belles rimes, Th. Klein, auteur du Pfeffelalbum, qui ménagea à Bresch l’honneur d’y insérer la légende, Der Freier im Silberwald et la poésie lyrique, Sichere Kunde. Quand à Munster on abandonna vers 1857 la fabrication des toiles peintes, Bresch prit un emploi à Mulhouse, déplacement qui l’approcha des Stoeber, Klein et Otte (Zetter), directeur du Samstagsblatt. En 1862 parut dans ce journal hebdomadaire son travail sur la vallée de Munster « Das Münstertal, historisch und topographisch dargestellt ». Cet exposé préludait à la rédaction de La Vallée de Munster et les Vosges Centrales, Guide du Touriste, publié en langue française en 1871. En 1873, il collabora au Musenalmanach d’Auguste Jaeger (cinq poèmes) ; on relève aussi quelques contributions au Hausschatz deutscher Lyrik. Au soir de sa vie, il se retira à Saint-Amarin, auprès de son fils Jean-Jacques, directeur d’une usine textile.
La Revue Alsacienne, t. II, 1900, p. 55 ; Strassburger Post, 1916, n° 58 ; A travers les Vosges, V, 1925, p. 151 ; J.-M. Bopp, « Johann Bresch, der Sänger des Münstertales (1816-1900) », Annuaire Société d’histooire de Munster, t. IV, 1930, p. 34-113 ; Ein Gedenkblatt für Johann Bresch (anonyme) ; G. Teichmann, « Jean Bresch, chantre de la vallée de Munster », Elsassland, 1925, p. 151 ; P. Stintzi, « Jean Bresch, poète des Vosges », Annuaire du Club vosgien Saint-Amarin-Wesserling, 8, 1973, p. 69-70.
Robert Schmitt (1984)