Musicien, compositeur et chef d’orchestre, (C) (★ Sélestat 13.3.1853 † Sélestat 22.10.1922).
Fils de Martin Bopp (★ 1820 † 1902), cultivateur, et de Marguerite Schlecklin (★ 1829 † 1881) d’Epfig. ∞ I Haguenau 15.8.1882 Louise Holtzhauer (★ 1856 † 1886). ∞ II Sélestat 30.8.1890 Marie Célestine Fackler (★ 1846 † 1930), professeur de musique, pianiste. Edouard Zipffel, directeur de la musique municipale de Sélestat lui donna les premières leçons. Bopp suivit pendant 2 ans les cours du Conservatoire de Strasbourg où il étudia les règles de la composition sous la direction de Hasselmann et termina major des classes d’harmonie et de violon. En 1870 il partit comme engagé volontaire à l’âge de 17 ans au 70e régiment de ligne. Après la défaite il rentra à Sélestat où il ne resta que peu de temps, le temps de publier sa première composition, une polka pour piano. Il opta pour la nationalité française et en 1873 fit partie, en qualité de premier violon, de l’orchestre du théâtre de Lille, où il composa Roméo et Juliette. Plus tard on le retrouve à Boulogne, puis à Nice où il est second chef d’orchestre au Théâtre français. Au cours des années 1877 et 1878 il occupa la même fonction à Paris au théâtre de l’Athénée-Comique. Son séjour dans la capitale lui permit de suivre les cours de composition de Jules Massenet au Conservatoire national. Fin 1878 il obtint une place de professeur à l’école de musique de Haguenau où il créa la Société philharmonique. Scènes alsaciennes de Massenet furent exécutées sous sa direction pour la première fois en Alsace. En 1884 la ville de Haguenau lui confia aussi la direction de la musique des sapeurs-pompiers. Des problèmes avec ses collègues allemands le firent quitter Haguenau ; il retourna alors à Sélestat où il prit, le 27.4.1890, la direction de la musique du Cercle catholique. Le 19.1.1912 Massenet le proposa comme second chef d’orchestre de l’Opéra Comique à Paris, dirigé par le Strasbourgeois Albert Carré. Pendant la première guerre mondiale, Bopp figurait sur la « liste noire » établie par l’autorité allemande comme « francophile et beau-frère d’un commandant français ». Second prix de composition au 3e Concours International de Paris, 1891. 2e prix pour intermezzo par la revue musicale La Lyre de Paris, 3.1.1903. 3e prix pour chœurs d’hommes Vis dans ton rêve. Diplôme pour Mélancolie, sonate pour chœur et piano. Officier d’académie en 1921.
Polka pour piano, 1871 ; Roméo et Juliette, valse, 1873 ; Ouverture héroïque ; Sapho, poème dédié à Massenet ; Hymne à Bacchus et Aimons-nous, chœurs, 1881 ; Berceuse, Sélestat, Le Vin d’Alsace, Soir d’été, trois chœurs en dialecte dans la collection de la Fédération des chanteurs d’Alsace, 3e série ; Berceuse, Chanson d’enfants et Andante religioso, Paris ; Polka caprice, Souvenir d’Osny, Coll. La Harpe ; Air de ballet, Coll. Le Métronome Kessel, Tilburg, Hollande, qui a obtenu un premier prix au concours musical de Genève des 16-17 août 1890 ; Sélénick Marsch ; Ftorina, valse ; Haut Koenigsbourg, polka ; Petite Princese, opéra comique en un acte.
Nouvelles Alsaciennes de Schlestadt, 23.5.1872 ; Courrier Populaire de Lille, 25.4.1876 ; Schlettstadter Tageblatt, 24.8.1890, mi-juillet 1891, 18.4.1900, 23.12.1911, 19.1.1912, 10.5.1912, 26.11.1918 ; A. Ricard, « Auguste Bopp », avec portrait par M. Clément, dans Le Progrès, 15.3.1894, Paris n° 301 ; P. Sutter, « Ein Schlettstadter Künstler, dans Elsass-Lothringischer Gesang- und Musikzeitung, 1.8.1911, avec photo ; G. Martin, « Le cinquantenaire de la mort d’un grand musicien sélestadien, Auguste Bopp (1853-1922) », Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1972, p. 53-58.
Maurice Kubler (1984)