Bailli de l’Autriche antérieure (★ vers 1560 † . Ensisheim 1616).
Fils de Nicolas de Bollwiller et de Dorothée de Liechtenstein. ∞ Dorothée, baronne de Thun. Dernier représentant de la famille de Bollwiller, Rodolphe hérita de son frère aîné Constantin en 1597 et restaura le château paternel (1599). Il accrut ses possessions du Val de Villé en rachetant Saint-Blaise et Blancherupt, dans le Ban de la Roche, qui relevaient alors des Rathsamhausen (1604), et en reprenant le gage du château d’Ortenberg, tenu auparavant par les Sickingen (1605-1608). Proche de l’archiduc Ferdinand II, qui l’avait élevé aux fonctions de maréchal, puis de l’empereur Rodolphe II, dont il était conseiller intime, il fut nommé landvogt en 1601 et administra les pays antérieurs de l’Autriche. Entre 1610 et 1612, il fut confronté aux séquelles de la guerre de Juliers et dut rétablir l’ordre sur la rive droite du Rhin, en proie à une révolte contre l’impôt. Résidant le plus souvent à Ensisheim ou à Bollwiller, Rodolphe fut un des promoteurs de la contre-réforme en Haute-Alsace. Dès 1598, il engagea des pourparlers avec les capucins de la province de Suisse, et put obtenir la création du couvent d’Ensisheim, (1603-1605), le premier de la région.
En 1616, les biens des Bollwiller passèrent aux mains du comte Jean-Ernest Fugger, qui avait épousé la fille unique de Rodolphe, Marguerite.
K.-J. Seidel, Das Oberelsass vor dem Übergang an Frankreich, Bonn ; 1980 ; M. Guth, « Zur Gründung des ersten elsässischen Kapuziner-Klosters in Ensisheim », Archives de l’Église d’Alsace, 1982, p. 42-48.
Georges Bischoff (1984)