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BIRMELÉ André

Pasteur, universitaire (★ Ingwiller 14.3.1949).

Fils de Christophe Birmelé, pasteur, et d’Élisabeth Schlossberger. ∞ 29.6.1972 Catherine Scheidecker ; 3 enfants. Études de mathématiques à Strasbourg, et de théologie protestante à Strasbourg, Tübingen et Bâle (1967-1972), avec un mémoire de licence sur la notion de Dieu dans la théologie d’Eberhard Jüngel ; doctorat de 3e cycle en décembre 1977, sur la notion d’identité luthérienne dans la théologie de Werner Elert. Vicaire à Ingwiller (ECAAL, 1972-1973), puis pasteur à Roppenheim (ECAAL, 1973-1981). A partir de 1974, Birmelé a été également nommé assistant au Centre œcuménique de la Fédération Luthérienne mondiale à Strasbourg ; cette nomination a conféré une orientation décisive à ses travaux, qui sont passés de l’histoire de la Réformation et des dogmes (XVIe-XXe s.) à la recherche œcuménique et au moyen de réconcilier les Églises séparées. Birmelé s’est imposé comme un expert dans les dialogues œcuméniques bilatéraux internationaux, en particulier entre luthériens et catholiques, et entre luthériens et réformés. Au sein du Centre œcuménique de Strasbourg, il a contribué à l’élaboration de plusieurs grands textes d’accord œcuméniques, dont la Déclaration commune concernant la doctrine de la justification (1999) signée le 30.9.1999 à Augsbourg entre l’Église catholique romaine et la Fédération luthérienne mondiale. Assistant en théologie systématique à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg à partir de 1983, il a soutenu, le 12.2.1986, sa thèse de doctorat d’État sur Le salut en Jésus-Christ dans les dialogues œcuméniques (publication Paris-Genève, 1986). Il a été nommé maître de conférences en 1988 et professeur en 1990. En 1991, il a fondé le Groupe de Recherches et d’Études Dogmatiques et Œcuméniques (GREDO), dont il assume encore la direction à ce jour. En 2000, il a publié La communion ecclésiale. Progrès œcuméniques et enjeux méthodologiques (Paris, Genève, traduction allemande en 2003), ouvrage fondamental pour les questions de méthodologie œcuménique (nature de l’unité, rapport entre unité et diversité, différences séparatrices, hiérarchie des vérités, etc.). Avec Marc Lienhard ©, il a édité La foi des Églises luthériennes. Confessions et catéchismes (Paris/Genève, 1991 ; 2e éd., 2003). Il a été responsable de la section « ecclésiologie » du Dictionnaire critique de théologie (Paris, 1998 ; 2e éd., 2002). De septembre 1978 à mars 1979, il a été envoyé comme chercheur à l’Institut Œcuménique de Tantur (Jérusalem). Il a enseigné la théologie systématique au Gurukul Lutheran Seminary de Madras (Inde, été 1982), à l’École de Théologie de Meiganga (Cameroun, été 1984), aux universités de Heidelberg (semestre d’hiver 1998-1999), de Leipzig (automne 2000) et de Neuchâtel (hiver 1997/1998, été 2003). À plusieurs reprises, il a assuré un cours d’ecclésiologie à l’Institut de Théologie de l’université catholique de Paris. Il a exercé diverses fonctions au sein de l’Église de la Confession d’Augsbourg en Alsace et en

Lorraine (membre du Consistoire supérieur jusqu’à l’été 2001). Depuis le 1.1.2001, il est doyen de la faculté de Théologie protestante. Birmelé est membre du Comité mixte catholique protestant de France et du Conseil permanent luthéro-réformé, et délégué des Églises françaises dans la recherche du Conseil Œcuménique des Églises. Au sein du COE, il est membre du Comité de Foi et Constitution (département de recherche théologique) depuis 1998, après avoir été membre du Comité central (1991-1998). Il préside le Comité de rédaction de la revue Positions luthériennes. Histoire, théologie, spiritualité. Birmelé est membre de l’Académie Internationale de Sciences Religieuses depuis 1995, et membre de l’Académie des Sciences et des Lettres de Finlande depuis 2000.

La tradition luthérienne, Chambray les Tours, 1981 ; Le salut en Jésus-Christ dans les dialogues œcuméniques, Paris et Genève, 1986 ; [avec Th. Ruster] Brauchen wir die Einheit der Kirche ?, Würzburg et Göttingen, 1986 ; [avec Th. Ruster] Sind wir unseres Heiles Schmied ?, Würzburg et Göttingen, 1987 ; [avec Th. Ruster] Alleinseligmachend ? Das Thema Kirche im Gespräch der Kirchen, Würzburg et Göttingen, 1988 ; La communion ecclésiale. Progrès œcuméniques et enjeux méthodologiques, Paris et Genève, 2000 (traduction allemande Munster, 2003). Direction d’ouvrages (sélection) : L’Essentiel. Confession d’Augsbourg 1530-1980, Strasbourg, 1979 (traductions allemande et suédoise) ; Konkordie und Kirchengemeinschaft reformatorischer Kirchen im Europa der Gegenwart, Francfort, 1982 ; L’Essentiel 2. Le Petit Catéchisme de Martin Luther, les dix commandements, la foi chrétienne, Strasbourg, 1982 (traduction allemande) ; [avec Albert Greiner] L’Essentiel 3. La prière et le culte chrétiens, Strasbourg, 1985 (traduction allemande) ; Konkordie und Okumene. Die Leuenberger Kirchengemeinschaft in der gegenwärtigen ökumenischen Situation, Francfort, 1988 ; [avec Marc Lienhard] La foi des Églises luthériennes. Confessions et catéchismes, Paris et Genève, 1991 (2e éd., 2003) ; [avec Harding Meyer] Grundkonsenz – Grunddifferenz. Studie des Strassburger Institut für ökumenische Forschung, Francfort et Paderborn, 1992 ; [avec Jacques Terme] Accords et dialogues œcuméniques. Bilatéraux et multilatéraux, français, européens et internationaux, Paris, 1995 ; [collaboration] Dictionnaire critique de Théologie, Paris, 1998.

Matthieu Arnold (2007)