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BIEDERMANN Alfred Philippe Georges

Professeur, journaliste, secrétaire général de l’Association européenne des Enseignants, (P) (★ Ingwiller 15.4.1912 † Strasbourg 9.2.1971).

Fils de Charles Biedermann, pâtissier (★ Pfaffenhoffen 20.7.1884) et de Marguerite Vollmer (★ Ingwiller 6.9.1889). ∞ 21.3.1951 à Strasbourg Élisabeth Réau (★ Fontainebleau 2.9.1919), fille de Louis Réau, professeur d’histoire de l’art et de la civilisation à la Sorbonne (★ Poitiers 1.1.1881) et de Madeleine Staehling (★ Strasbourg 20.12.1885), fille de Charles Staehling et de Jeanne Himly. Études secondaires au lycée de Metz et au Gymnase protestant de Strasbourg. Études supérieures à Strasbourg et à Paris. Agrégé de lettres en 1937. Professeur au Gymnase de 1937 à 1938 et au lycée Kléber de 1938 à 1970. Mobilisé comme sous-lieutenant en 1939. Prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Titulaire de la croix de cuerre (1940), Chevalier d’académie (1950), chevalier de la Légion d’honneur (1954). Déploya après son retour de captivité, une activité féconde et variée. Fondateur, en 1947, de l’hebdomadaire Terre d’Alsace, qui dut arrêter sa parution au n° 10, il développa la vision d’une Alsace cherchant à s’intégrer dans la communauté française sans renier sa personnalité et ses propres traditions culturelles. Engagé dès 1946 dans le « Mouvement européen », il assuma le secrétariat général de l’Association européenne des Enseignants, faisant à ce titre des conférences dans les villes des pays appartenant à la Communauté européenne. La plupart des éditoriaux du mensuel Vers l’Europe, paru de 1950 à 1964, sont de sa plume. Avec Roger Mehl et le père Congar, il fut un des pionniers de l’œcuménisme en Alsace. Dans les années difficiles de l’après-guerre, il s’employa avec courage pour les mal-logés et ne ménagea pas son aide à beaucoup de personnes en détresse. Alliant le sens des réalités à un idéalisme nourri aux sources de la culture et de la spiritualité européenne, Biedermann peut être considéré comme le représentant d’un certain humanisme chrétien et alsacien.

 

« L’Alsace littéraire », Visages d’Alsace, 1947, p. 154-202 ; « Langue et culture », Le Semeur, 1948, n° spécial sur l’Alsace, p. 36-53 ; La Philosophie des lumières dans sa dimension européenne, (Textes choisis, présentés avec tableau chronologique, introduction, index des auteurs, documentation thématique, questionnaires et notes explicatives par Alfred Biedermann et Tina Tomasi, 1948, 2 fasc. ; Dans la même collection et par les mêmes auteurs : Idéaux pédagogiques européens, 1970, 2 fasc. ; Le Romantisme ; E. Baas, « Alfred Biedermann, un combattant des justes causes », Élan, 1971 3/4, p. 10 ; R. Mehl, « Un homme de fidélité ; Alfred Biedermann (1912-1971) », Messager Évangélique du 14.3.1971, p. 10 ; P. Ahnne, « Alfred Biedermann », L’Écrivain d’Alsace, 1971, p. 16.

 

Charles Stauffer (1983)