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BERNARDIN Édith Émilie

Bibliothécaire (C) (★ Vernaison, Rhône, 21.7.1903 † Lyon ? 15.8.1994).

Fille de Henri Louis Bernardin, négociant et industriel en soieries, et d’Isabelle Humbert. Études littéraires aux universités de Paris et de Lyon. Arrivée à Strasbourg en 1928 comme stagiaire à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, elle y demeura comme bibliothécaire, puis conservateur et conservateur en chef. Elle fut chargée dès le 27.8.1939, d’organiser à Clermont-Ferrand, avec Mme Kuhlmann, la réception des fonds de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg évacuée. Ceux-ci furent alors entreposés dans les châteaux de Cordès, des Quayres et de Theix. Durant toute la guerre, elle maintint à l’Université de Clermont-Ferrand, en collaboration avec la Bibliothèque municipale et universitaire locale et ses collègues strasbourgeois, la présence de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg auprès des étudiants alsaciens réfugiés, même après la saisie, en 1941, par les Allemands, des collections évacuées. De retour à Strasbourg en 1945, elle participa à la réorganisation de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, et dirigea en particulier le service de restitution des bibliothèques privées mises sous séquestre par les nazis. Elle a soutenu en 1957 une thèse d’histoire consacrée à Jean-Marie Roland, ministre de l’Intérieur. Essai sur l’Administration révolutionnaire, 1792-1793, Nommée adjointe de l’administrateur N. Schuller par arrêté ministériel en 1962, elle en assure la suppléance durant ses congés de longue maladie et eut de fait l’entière responsabilité de l’établissement, jusqu’à sa retraite en 1973. Ses études menées après sa retraite, sur les registres révolutionnaires des naissances ont entièrement changé l’aperçu de l’histoire de l’état-civil strasbourgeois de la période. Chevalier de la Légion d’honneur et commandeur des Palmes académiques.

 

Strasbourg et l’institution de l’état civil laïc au début de la Révolution française 1792-1793, Strasbourg, Société savante d’Alsace et des régions de l’Est, collection « Grandes publications », t. XXV, 387 p. ; Exposition à l’occasion du 50e anniversaire de la mort d’Arthur de Gobineau (Paris Strasbourg 1933), Strasbourg, Université, Faculté des Lettres; Les idées religieuses de Madame Roland, Paris, Les Belles Lettres, 1933 (publication de la Faculté des Lettres de Strasbourg) ; Circulaires du ministre de l’Intérieur Roland (1792-1793), thèse complémentaire de Lettres, Strasbourg, 1957 ; Jean-Marie Roland et le Ministère de l’Intérieur (1792-1793), Paris, 1964 (thèse, 1957) ; en collaboration avec L. Greiner : « Enfance et première jeunesse d’Arthur de Gobineau par Mère Bénédicte de Gobineau », extrait d’Études Gobiniennes, Paris, Kleincksieck, 1967 ; Strasbourg et l’institution de l’état-civil laïc au début de la Révolution française, Colmar, 1986, Société savante d’Alsace et des régions de l’Est,
Coll. Grandes publications, XXV ; « La loi d’état-civil dans le Bas-Rhin, son application de 1793 à 1799 », Revue d’Alsace, t. 116, 1989-1990, p. 119-136.

Georges Foessel (2004)