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BELLOGUET Dominique François Louis, baron ROGET de

Ethnographe, historien (★ Bergheim 8.1.1796 † Nice 3.8.1872).

Fils de Mansuy Dominique Belloguet, adjudant-général à l’armée de Rhin et Moselle, auquel de brillants services militaires sous la République et sous l’Empire valurent en 1806 le grade de général de division et bientôt après la croix de commandeur de la Légion d’honneur avec le titre de baron, et de Joséphine Bourste. Il entra le 28.6.1812 à l’École de cavalerie de Saint-Germain. Il fit la campagne de 1814 et fut fait chevalier de l’ordre de la Réunion (16 mars). Nommé sous-lieutenant au 5e régiment de Cuirassiers, le 2.2.1815, il reçut la croix d’honneur le 14 février. Sous la Restauration, il servit successivement dans le corps des cuirassiers et dans les grenadiers à cheval de la garde royale. Il fit la campagne d’Espagne comme lieutenant dans les cuirassiers de Condé. En 1830, il fut attaché comme officier d’ordonnance à la commission chargée d’accompagner Charles X jusqu’à la mer. Capitaine en 1830, réformé par décision royale le 24.4.1838, avec une pension. Belloguet utilisa déjà à cette époque ses loisirs en cultivant avec succès la littérature et l’histoire. Il a laissé en manuscrits divers morceaux composés de 1814 à 1835 qui ont été réunis sous le titre Mélanges de littérature et imprimés par les soins de sa veuve à Paris en 1873. Retiré en Bourgogne, il donna en 1847, Les Questions bourguignonnes, ouvrage qui obtint une médaille d’or au concours des antiquités nationales de l’Académie des Inscriptions. Ce travail fut suivi de deux autres qui obtinrent la même distinction en 1849 et 1851, Carte du premier royaume de Bourgogne, avec commentaire, Dijon, 1848, et Origines dijonaises suivies d’une dissertation sur la mission et les actes de saint Bénigne, apôtre de cette ville, Dijon, 1851. Ce triple succès enhardit Belloguet. Il conçut le projet de reprendre sur la base nouvelle que fournissaient les progrès récents de la philologie, de l’ethnologie et de l’archéologie, la question controversée des origines nationales. De 1858 à 1873, parut l’Ethnologie gauloise divisée en trois parties, Glossaire gaulois ; Types gaulois et celto-bretons, 1861 ; Génie gaulois, 1868 ; une 4e partie, Les Cimmériens, les Ligures, fut publiée en 1873. L’Ethnographie gauloise obtint en 1869 le grand prix Gobert. Il a laissé sa riche bibliothèque à la ville de Dijon.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, 1909, I, p. 113-114 ; J. A. Mauroy, notice biographique en tête du 4e volume de l’Ethnographie gauloise ; états de service tirés des Archives du ministère de la Guerre ; Vapereau, Dictionnaire des contemporains, 4e éd., Paris, 1870, p. 157 ; Ristelhuber, Biographies alsaciennes, 1883, p. 20-24.

(1983)