Conseiller général de 1805 à 1813, (C) (★ Porrentruy 1.7.1759 † 1837).
Négociant, propriétaire. Secrétaire du Conseil général en 1811 et 1812. Marié deux fois ; onze enfants. Notaire, puis avocat au Conseil aulique du prince évêque de Roggenbach, membre de la Régence du prince-évêque de Bâle, Sébastien-Auguste Béchaux abandonna ces différentes charges et le monde judiciaire lors de la réunion de la principauté de Porrentruy à la France en 1793. Il devint traitant de la régie des salines de l’Est, fonction qu’il exerça jusqu’à la chute de l’Empire. Il détint outre son commerce de sel, deux tanneries qu’il exploitait à Porrentruy et une dizaine de propriétés qu’il fit exploiter par des fermiers dans les communes de l’arrondissement. Après 1814, il mit à profit ses anciennes compétences juridiques pour devenir juge au tribunal de Porrentruy, fonction qu’il conserva jusqu’à la Révolution de 1831.
Possesseur d’une ancienne fortune, il mit a profit la vente des biens nationaux. Ses revenus
étaient de 4000 F en 1805. Premier contribuable de l’arrondissement de Porrentruy.
Membre du bureau de bienfaisance de la ville et administrateur de l’hospice civil de Porrentruy. Dès la création du département du Mont-Terrible en 1793, Béchaux devint un de ses administrateurs. Il fut également nommé maire de Porrentruy cette même année. Il fut membre du conseil municipal de la réunion de ce département à celui du Haut-Rhin en 1800 jusqu’à la fin de l’Empire. Estimant qu’il « réunit toutes les qualités qui le rendent digne de la confiance de Sa Majesté », le préfet Desportes le fit nommer conseiller général en 1805, fonction qu’il assuma jusqu’en 1813. Il fut secrétaire du Conseil général en 1811-1812. Lorsqu’il était question d’une distraction des territoires « suisses » de la France, après la défaite et l’invasion de 1813, il participa à la députation envoyée à Paris le 1.5.1814 pour demander le maintien dans la France.
Archives départementales du Haut-Rhin, 2M3, 3M10, 4R8 ; AN F1b II Haut-Rhin 2 et 3 ; A. Badelier, « La période française, un morceau de la grande nation », Nouvelle histoire du Jura, Porrentruy, 1984, p. 201.
Olivier Conrad (2007)