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BAUR Hermann

Architecte (★ Bâle 25.8.1894 † Binningen 20.12.1980). ∞ 1921 Johanna Franziska Meyer.

De 1910 à 1917, il fit son apprentissage dans l’agence de Rudolf Linder, à Bâle, puis, de 1918 à 1919, il suivit les cours de Karl Moser à l’École polytechique de Zurich. Entre 1921 et 1927, il participa à la reconstruction des villages de Haute Alsace détruits par la guerre. C’est ainsi qu’en 1921 il travailla sur un projet pour l’église de Burnhaupt-le-Bas. En 1928, il ouvrit sa propre agence à Bâle, ville où il construisit beaucoup. À partir de 1930, il tendit à se spécialiser dans l’art sacré, élevant plus de 25 églises, parmi lesquelles l’église de la Toussaint à Bâle (1950) est la plus célèbre. Il travailla en Suisse, bien sûr, en Allemagne et aussi, après la guerre, en France, dans le Nord, en Normandie et surtout en Alsace. En 1954, il procéda à la rénovation de l’église de Kirchberg-Wegscheid, qui sera complétée en 1961 par son fils Hans Peter Baur. En 1963, il proposa un projet pour l’église de Bischoffsheim qui obtint un premier prix l’année suivante. En 1965-1966, il construisit dans la cité HLM de Mulhouse-Dornach l’église Saint-François d’Assise, ou plutôt un ensemble qui compte l’église, un campanile, le presbytère et des salles paroissiales. En 1967, il adopta le même parti pour Saint-Vincent de Paul, dans un quartier H.L.M. de Colmar. D’après le dictionnaire de Saur, il aurait eu, en 1961 le premier prix du concours organisé en vue de la construction d’une église dans le quartier universitaire de Strasbourg. Cette information, donnée par une notice peu fiable, n’a pas pu être confirmée. S’agirait-il d’un plan, non adopté, pour Saint-Bernard ? L’œuvre de Baur fut marquée par les tendances novatrices de l’architecture des années 1921. Il n’est pas très éloigné de Le Corbusier, notamment dans sa manière de mettre en valeur le béton. Il parvint à imposer une grande noblesse à des constructions humbles, dépourvues de tout décor. Si bien que le père Régamey a pu écrire : « Les œuvres de Hermann Baur donnent une impression de sûreté infaillible … l’architecture peut être dépouillée… et elle est un enchantement ».

H. Vollmer, Allgemeines Lexikon der bild. Künstler des XX. Jahrh., 1, Leipzig, 1953, p. 137 ; Saur, Allgemeines Künstler-Lexikon, 7, München-Leipzig, 1983, p. 627-628 ; Künstler-Lexikon der Schweiz XX. Jahr, 1, Frauenfeld, 1963, p. 64-65 ; P. Winninger, Art sacré et nouvelles églises en Alsace, Strasbourg, 1994, p. 160-162, 173-174, 292.

Roger Lehni (2007)