Littérateur, poète, professeur, auteur dramatique. (★ Strasbourg 6.5.1759 † Paris 10.5.1833).
Fils de directeur des comptes de la régie des fourrages, et de Josèphe Nicole de Sens. Études au collège du cardinal Le Moine à Paris. Secrétaire du duc d’Uzès, puis avocat. Composa pour le théâtre dès avant la Révolution, puis s’engagea dans une carrière politique et judiciaire après 1789. Membre de l’Institut en 1797, entra au Conseil des Cinq-Cents en 1798. Appelé au Tribunat par Bonaparte après le 18 brumaire, puis écarté par le Premier Consul parce qu’il s’est opposé aux prétentions du Conseil d’État. Rentré dans la vie privée, il accepta cependant la fonction de bibliothécaire du Sénat en 1804 et celle de professeur de grammaire et de belles-lettres à l’Ecole polytechnique. Il fut appelé en 1814 par Louis XVIII à la chaire de littérature du Collège de France. En 1829 il fut élu secrétaire perpétuel de l’Académie française (reçu en 1802). Collabora à La Décade philosophique, littéraire et politique (1794-1807). Officier de la Légion d’honneur (1831). Ses œuvres ont été imprimées en 4 vol. in-8°, ornées de fig., 1817-1823 : une nouvelle édit. en a paru en 1823, 6 vol. in-18, avec fig. Ces œuvres contiennent des pièces de théâtre, des contes, anecdotes, fables, dialogues, des poésies fugitives, des mélanges en prose, des notices et des dissertations sur divers sujets.
Anaximandre (1783) : Meunier de Sans-Souci ; Procès du sénat de Capone ; Louis IX et Junius Brutus sont suivis de Trésor et Souvenir d’Auteuil, puis Le vieux fat, tableau fidèle des ridicules de son temps. Outre ces ouvrages, Andrieux a laissé la Comédienne, en 3 actes et en vers (1816) ; Contes et opuscules, en vers et en prose (1800) ; Cours de grammaire et de belles-lettres à l’usage de l’Ecole polytechnique, 1807, 2 part. ; Enfance de J.J. Rousseau, comédie mêlée d’ariettes, 1794 ; Le rêve du mari ou le Manteau, comédie en 1 acte, 1826 ; La suite du Menteur, 1803.
Jean Christian (1982)