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ALEXANDRE (Alexander) Pierre

Réformateur, (Pr) (★ Arras, début du XVIe s. † Londres, vers Nouvel An 1563).

Carme à Arras, Dr. Théol. Sorbonne, chapelain de Marie de Hongrie, sœur de Charles-Quint et gouvernante des Pays-Bas, il dut s’enfuir en automne 1544 devant les menaces de l’Inquisition et se réfugia à Strasbourg. De nov. 1545 à fév. 1548, il enseigna la théologie à Heidelberg, puis en Angleterre à Canterbury, comme collaborateur de l’archevêque Cranmer. À l’avènement de Marie Tudor, il dut retourner sur le continent (1553) ; après de brefs séjours dans le Pays de Montbéliard et en Suisse romande, il devint pasteur de l’église des réfugiés français à Strasbourg (juill. 1555), mais se brouilla avec ses paroissiens ; fut révoqué en mars 1560 et retourna en Angleterre ; protégé par Edmund Grindal, évêque de Londres, il causa encore plus d’un trouble dans l’église des réfugiés français et wallons de cette ville.

 

Jean Rott (1982)

Sources :

R. Reuss, Notes pour servir à l’histoire de l’église française de Strasbourg, Strasbourg, 1880, p. 37-39, 42-48 ; J. Ficker et O. Winckelmann, Handschriftenproben II, Strassburg, 1905, 73 ; Osw. Michotte, Un réformateur, Pierre Alexandre, Nessonvaux, 1913 ; Anastase de Saint-Paul,Dictionnaire de théologie catholique, t. 12, II, 1935, c. 1800-02 ; Les lettres à Calvin de la collection de Sarrau, publ. p. Rod. Peter et J. Rott, Paris, 1972, p. 82-84, n. 9 ; J F. Gilmont, « Un pseudonyme de Pierre Alexandre, Simon Alexius », Bulletin de la Société d’histoire du Protestantisme belge, V/6 (1970-71), p. 179-188 ; Ph. Denis, « Pierre Alexandre et la discipline ecclésiastique », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, 39, 1977, p. 551-560, qui donne la liste des écrits manuscrits d’Alexandre conservés à Paris et en Angleterre.