Professeur, dramaturge et poète, (★ Baerenthal, Moselle, 8. 8. 1876 † Muhlbach 11. 3. 1951).
Fils de Johann Philipp Abel, immigré de Hesse, garde-forestier, et de Lina Baumann, institutrice issue de viticulteurs de Riquewhir. Lycée de Colmar, faculté de Droit de Munich. ∞ 1906 Marie Ertle, fille du maire de Sondernach. Renonça à l’enseignement pour se consacrer entièrement à sa vocation d‘écrivain. Ouvrit en 1913 un théâtre de verdure à Metzeral, dont les acteurs se recrutaient uniquement parmi les marcaires. Émigra au Wurtemberg après l’armistice et garda une profonde nostalgie de l’Alsace. Il revint s’y fixer en 1941, composa de rares publications et collabora à plusieurs revues.
Œuvres princ. : Pièces en dialecte alsacien : D’Waldmühl en collaboration avec René Prévot (1901) ; Im Herbstnawel (1901) ; Unseri Rawe (1902) ; D’ Foralle pièce primée par le théâtre alsacien de Mulhouse (première en 1902). En langue allemande : Conceptio Divina (1904), pièce écrite pour l’inauguration du monument Goethe à Strasbourg. Poème : In Halm und Feder (1904). Tryptique. Pochettes illustrées par G. Ritleng : Tännchel-Symphonie (1904), Im Reiche der Spitzköpfe (1906), Reichenweier (1905). Die elsässische Tragödie, roman (1911), traduit en français par Henri Schoen, Was mein einst war, livre du souvenir (1916). Un poéme épique en dialecte Do lacht mi Elsass illustré par Robert Gall est publié en 1941 à Colmar. Das Lied der Münstertäler (1917), Nach Maria Lichtmess et Ein Totentanz (1918) donnent une note poignante de ses déchirures internes.
Jean Christian (1982)