Médecin et historien, (Pl) (★ Strasbourg 8.1.1869 † Strasbourg 28.7.1958). Fils de Martin Freysz, propriétaire de la Maison Rouge, place Kléber, et de Julie Edel de la famille © des célèbres fondeurs de cloches. ∞ 3.8.1895 à Strasbourg Henriette Émilie Sophie Kopp (★ Strasbourg 11.6.1872 † 7.3.1952). Freysz ayant perdu en 1882 ses parents, victimes du typhus à Paris, où ils s’étaient établis en 1879, fut élevé à Strasbourg par des proches de la famille. Après ses études de médecine, il s’établit en 1897 à la Robertsau. En 1905, il fut nommé médecin scolaire, fonction qu’il occupa jusqu’en 1949. En outre, il était médecin cantonal de 1919 à 1939, conseiller municipal de 1908 à 1913 et conseiller d’arrondissement à partir de 1928. Secondé par son épouse, Freysz a déployé à la Robertsau non seulement une carrière médicale pleine de dévouement mais aussi sociale et patriotique. Pendant l’évacuation en Dordogne (1939-1940), il soulagea partout où il le pouvait les misères de ses compatriotes. Resté auprès de sa fille à Lyon, il ne revint à Strasbourg qu’en 1945 pour reprendre ses activités médicales. Freysz était aussi historien. Il avait étudié le passé de l’ancien village de la Robertsau, il connaissait parfaitement les us et coutumes des maraîchers et des pêcheurs de jadis. Il a publié les résultats de ses recherches notamment dans la Vie en Alsace. Freysz était membre du conseil d’administration de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, vice-président de la Société académique du Bas-Rhin, membre du Souvenir français, chevalier de l’ordre de la Santé publique et chevalier de la Légion d’honneur (1938). Principaux articles parus dans la Vie en Alsace : « Le Jardin d’Angleterre », 1925 ; « La batellerie en Alsace de l’époque gallo-romaine au XIXe s. », 1926 ; « L’histoire de la Robertsau », 1927 ; « La Montagne-Verte », 1928 ; « Les origines de la promenade Le Nôtre et de l’Orangerie », 1929 ; « Le voyage du batelier Jacob Jung de Strasbourg à Paris sur les canaux du Rhône au Rhin et de Bourgogne en 1836 », 1931 ; « L’île des pêcheurs », 1932 ; « Histoire du canal du Rhône au Rhin (1744-1733) », 1933. Dans le domaine médical, Freysz avait consacré ses recherches à la thérapeutique du goître.
Dernières Nouvelles d’Alsace des 30.7.1958 et 3/4.8.1958 ; R. Redslob, « Maurice Freysz », Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, 1959, p. 141-142.
François-Joseph Fuchs (1988)