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LOEWENFINCK

Famille d’artistes du XVIIIe siècle, d’origine saxonne.

  1. LOEWENFINCK Adam Friedrich,

peintre sur porcelaine et faïence, (Pl) (★ Saxe 1714 † Haguenau 13.11.1754). ∞ 28.10.1747 à Fulda, Hesse, Maria-Seraphia Schick. Apprenti-peintre, puis peintre sur porcelaine à la manufacture de Meissen (1727-1736), où il s’affirmait déjà comme un remarquable peintre de scènes chinoises, d’animaux fantastiques et de fleurs « indiennes », d’un dessin et d’un coloris très fin. En désaccord avec le directeur des peintres J. Gregorius Hoeroldt, il partit exercer son art dans les manufactures de faïence de Bayreuth (1736- 1737), d’Ansbach (1737-1740), de Fulda (avant l’été 1741-1744), où il travailla avec son frère Karl-Heinrich © 4. Il avait été engagé le 15 octobre 1741 par le prince-évêque de Fulda comme Hoff-Emailler-Mahler. Outre des services, des vases, des objets décorés, on conserve de cette période deux plateaux émaillés, avec la Présentation de Jésus au temple et l’Adoration des bergers, où il démontre l’étendue de son art. Loewenfinck partit pour Mayence au début de 1745 et dirigea pendant une courte période une faïencerie à Weisenau (à partir d’août 1745). Il créa avec des associés une fabrique en mars 1746 à Höchst, mais fut exclu de la société en février 1749 et partit pour Coblence le 19 mars 1749, et de là, en mai, pour Strasbourg. Paul-Antoine Hannong © lui confia la direction de sa manufacture à Haguenau (1750), poste qu’il occupa jusqu’à sa mort et où sa femme lui succéda. Les porcelaines étant rarement signées et les faïences le plus souvent monogrammées ou signées du seul nom, il est parfois difficile de distinguer les œuvres de Loewenfinck de celles de ses frères et de sa femme. Néanmoins on conserve des exemples d’œuvres de ses périodes successives dans la plupart des grands musées d’arts décora- tifs et, après de longues polémiques sur les œuvres à lui attribuer, les spécialistes semblent d’accord pour voir en lui un des meilleurs artistes du XVIIIe siècle dans cette technique. Autoportrait (miniature sur émail, à Berlin), détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.

  1. LOEWENFINCK Maria-Seraphia,

peintre sur faïence, (C) (? Fulda, Hesse, 11.4.1728 † 26.7.1805). Fille du peintre Johann- Philipp Schick. Épouse de 1. Elle fut peut-être l’élève de son mari à Fulda. Elle prit sa succession à Haguenau. Après la mort de Paul Antoine Hannong, elle dirigea également en même temps la manufacture de Strasbourg avant le retour de Joseph Adam Hannong © de Frankenthal (1761-1762). Remariée avec le capitaine de Becke, elle devint co-directrice (1763-1777), puis seule directrice (1777-1795) de la faïencerie de Ludwigsburg. On conserve notamment d’elle un plateau en faïence représentant saint Aloyse, qu’elle peignit à 17 ans à l’occasion de l’entrée de son frère Aloyse chez les Jésuites (Schlossmuseum de Fulda).

  1. LOEWENFINCK Christian-Wilhelm,

peintre sur porcelaine, (Pl) (? en Saxe v. 1715- 1717 † Strasbourg 19.2.1753). Frère de 1. Peintre de fleurs à Meissen (1734-1741), puis à Fulda (1741-1743), à Höchst (1747-1748), puis, fin 1748, chez Hannong à Strasbourg. Peignait surtout des fleurs « japonaises » dans le style de Meissen.

  1. LOEWENFINCK Karl-Heinrich,

peintre sur porcelaine, (Pl) (? en Saxe 1718 † Strasbourg 1754). Frère de 1 et de 3. « Peintre de bleu » à Meissen en 1730-1735, puis soldat jusqu’en 1738. Travailla ensuite à Ansbach (1740), Fulda (1741-1743), Höchst (1747-1748) et Strasbourg (1748-1754).

Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XXIII, 1929, p. 326-327 ; K. Hüseler, Deutsche Fayencen, Stuttgart, 1956 III, p. 407-408 (ill.) ; H. Haug, L’art en Alsace, 1962, p. 192 ; H. Jedding, Europäisches Porzellan, I, Munich, 1971 (ill.) ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg,, t. 3, 1981, p. 513 ; P. Ducret, « A. F. von Loewenfinck als Figuren- und Landschaftsmaler auf Fayence », Keramos,n° 100, avril 1983, p. 117-126 (ill. et bibliographie) ; J. Bastian, Les Hannong : étude des décors peints sur les faïences et porcelaines à Strasbourg et Haguenau (1721- 1784), thèse de doctorat, Strasbourg, 1986, p. 120, 236-257 (exemplaire multigraphié) ; L. Danckert, Handbuch des Europaischen Porzellans, Munich, 1992, p. 151.

Frank Muller (1194)