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MARTIN Theobald (Diebolt)

Peintre et doreur (Fassmaler), originaire de Haguenau et travaillant essentiellement dans cette ville († 1511).

Vraisemblablement fils du peintre Hans Martin, signalé de 1457 à 1483, en particulier en 1457 comme gendre du peintre Hartmann (1444/1445-1472/1473). Selon les Archives de la ville de Haguenau (GG 251, 252), Martin lui prêta son aide en 1478/1479 pour des travaux effectués à Saint-Georges et dans le chœur de Saint-Nicolas (Hern Diebolt Martin der Moler von Hagenau, 1510). En 1489, Martin acquit le droit de bourgeoisie de Strasbourg, qu’il abandonna cependant en 1507, sans doute pour Haguenau. Il mourut en 1511, année où il est fait mention de sa veuve Agatha et de ses deux enfants, Hans et Barbel; cette dernière épousa à cette date Wolfgang Gruner de Haguenau, greffier de la ville de Seltz. En 1492, le peintre acquit une maison à Haguenau, sise près du poêle des Vignerons (Archives municipales Haguenau, GG 241, f. 43). Aucune de ses œuvres n’est plus connue ni, sans doute, conservée. En 1493, il peignit etliche Bilder im Grabe, c’est-à-dire au Saint-Sépulcre, dont des anges, et dora également une crosse épiscopale et des bougies. C’est l’église entière qu’il fut chargé de peindre en 1497, y compris les voûtes des collatéraux et un tableau dans le chœur de la Vierge (Archives municipales Haguenau, GG 254); il ne saurait s’agir, en l’occurrence, que de l’église Saint-Georges. En 1499, il peignit deux nouveaux drapeaux de soie rouge. En 1504-1505, on lui confia la peinture de l’arcade d’entrée du cimetière près du poêle des Vignerons, en particulier celle d’un saint Georges équestre. Pour la collégiale, il exécuta une Trinité, face à l’autel du Fronaltar. Le dernier travail dont les archives font mention consiste en la restauration (ou repeinture), en 1506-1507, du Hungertuch.

H. Rott, Oberrheinische Kunst, 1928, p. 70 et s., 212; Hans Rott, Quellen und Forschungen zur südwestdeutschen und schweizerischen Kunstgeschichte im 15. und 16. Jahrhundert, Stuttgart, III-1, 1936, p. 161, 164-166, 171, 212.

† Victor Beyer (1995)