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NEBEL François Xavier

Maire de Haguenau, conseiller général, négociant, (C) (★ Epfig 4.12.1754 † Strasbourg 17.9.1820). Fils de Jean Thomas Nebel, notaire, et de Marie Hélène Scherb. ∞ 1783 à Epfig Marie Françoise Klein (1746-1843), originaire de Hipsheim; 7 enfants: Félicité (1784-1841) ∞ André Weinum ©, maire de Haguenau de 1811 à 1820; François Joseph © 2; Marie Anne Hélène (1789-1854) ∞ le général de brigade François Grouvel © 1; Xavier Théodore (1791-1812), officier; Marie Françoise (1797-1890) ∞ Louis Marie Edouard de Mullenheim, commandant de la place de Sélestat; Louise Sophie (1798-1863) ∞ Jacques Bastard, négociant à Colmar; Adélaïde Sophie (1801-1869) ∞ le colonel Prosper de Baudel ©, maire de Haguenau de 1842 à 1848. Son frère aîné François Antoine (★ Epfig 10.5.1750 † Haguenau 6.7.1825), cistercien à Pairis de 1767 à 1791, émigré pendant la Révolution, fut successivement curé d’Ebersheim de 1803 à 1807, puis de Guebwiller de 1807 à 1823. François Xavier Nebel fut, sous l’Ancien Régime, receveur du cardinal de Rohan © à Saverne; il adhéra aux idéaux révolutionnaires, devenant membre de la Société des Amis de la Constitution de Haguenau et, dès 1791, administrateur des biens du district de Haguenau. Il profita de sa nouvelle situation pour acquérir des biens nationaux, ainsi une propriété de l’abbaye cistercienne de Sturzelbronn, à Haguenau, où il résida désormais. En 1792, il s’associa avec trois autres personnes pour acheter des biens provenant des chapitres de Wissembourg et de Surbourg, immédiatement revendus. Avec Georges Neunreuther, il réussit à mettre sur pied la plus grande entreprise commerciale haguenovienne du XIXe siècle. Cette dernière, constituée par des fonds familiaux propres et des riches familles alliées, se spécialisa d’une part dans la spéculation foncière et d’autre part dans le commerce de la garance et du bois. Dans le même temps, il conserva une attitude politique prudente, plutôt favorable au clergé réfractaire, sans être inquiété pour autant. En mai 1800, il devint maire de Haguenau et le resta jusqu’en 1808. Grâce à son habileté financière, il rétablit les finances communales, quoique la ville dût renoncer jusqu’en 1810 aux revenus du bois pour payer des dettes engagées pour la construction d’un hôpital. Pour combattre la mendicité de sa ville, il organisa en 1802 des soupes populaires, ainsi que des ateliers de charité fabriquant des gants de laine et des chapeaux de paille, lesquels obtinrent quelques résultats. De 1808 à 1820, il fut membre du Conseil général du Bas-Rhin. En 1813, son nom figure sur une liste de la loge de Saint-Jean à Haguenau.
J. Klelé, Haguenau zur Zeit der Revolution, Haguenau, 1928, p.96-97; J. Ernst, Haguenau zur Zeit von Bonaparte und Napoléon, Haguenau, 1963, p.57-63; A.-M. Burg, «La nouvelle bourgeoisie haguenovienne du XIXe siècle. Deux familles: les Nebel et les Neunreuther», Études haguenoviennes, 5, 1965-1970, p.194-197; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p.73; Ch. Mull, Une industrialisation manquée. Histoire économique et sociale de Haguenau (1789-1870), thèse 3e cycle, Strasbourg, 1974, p.75, 80, 408, 590-600, 675, 808,810; Cl. Muller, Les fabriques Saint-Georges et Saint-Nicolas de Haguenau (1810-1870), thèse 3ecycle, Strasbourg, 1979, p.74-77; sur son frère aîné: Cl. Muller, Les cisterciens d’Alsace dans la tourmente révolutionnaire, Wetteren, 1988, p.104-105.
Claude Muller (1996)