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NAUNYN Bernhard

Professeur de clinique interne, (Pl) (★ Berlin2.9.1839 † Berlin 26.7.1925). Fils de Franz Naunyn, bourgmestre de Berlin ∞ Anna Haebler (★ Sommerau 7.7.1852). Études médicales à Bonn, puis à Berlin, où il fut promu docteur le 23 mai 1863 après soutenance d’une dissertation: De echinococci evolutione. Assistant à la première clinique médicale de la Charité, à Berlin, Privat-Docent en automne 1867, il devint successivement professeur ordinaire et directeur de la clinique médicale à l’Université impériale russe de Dorpat (septembre 1869), professeur à Berne (1871), puis à Koenigsberg (1872). Enfin, il termina sa carrière à Strasbourg où il fut nommé professeur de clinique médicale en avril 1888 après l’éméritat de A. Kussmaul ©. Lors de son engagement, il avait stipulé d’être accompagné d’O. Minkowski © qui devint son premier assistant; en même temps, il avait exigé l’installation d’un laboratoire, qui devint fonctionnel dès la fin de l’année 1888 dans un immeuble alors situé au n°6 de la rue Sainte-Élisabeth à côté de son domicile. Après avoir d’abord exercé son activité à l’ancien hôpital, il put élaborer le projet de la construction d’une nouvelle clinique médicale sur un terrain faisant face à la clinique opthalmologique; les travaux, dirigés par l’architecte Wurth, de Karlsruhe, commencèrent au printemps 1898, avec une prévision de 150 lits. En date du 9 février 1904, Naunyn fut à même de consacrer le thème du discours d’inauguration de la nouvelle clinique (actuellement «Médicale A») à la conception «moderne» des hôpitaux. Nommé «GeheimerMedizinalrat», il avait été désigné à la succession de Kahler dans la chaire de Vienne en 1893, mais n’accepta pas le poste. Formé à l’école de Th. von Frerichs (1819-1885) à la Charité de Berlin, Naunyn s’était profondément engagé dans la pathologie expérimentale, à une époque qui était aussi et surtout celle de Claude Bernard.
Parmi ses contributions essentielles, dans lesquelles l’attention à la chimie pathologique n’est pas absente, on peut évoquer celles consacrées à la diabétologie, à la lithiase biliaire, à la coagulation, à la fièvre, à la pression intracrânienne, à l’aphasie. Avec les considérations thérapeutiques sur le diabète, il faut signaler les travaux sur le traitement des fermentations gastriques, sur celui des affections fébriles par l’hydrothérapie froide, la ponction des épanchements pleuraux et péritonéaux, la strychnine dans les paralysies, la digitaline dans les cardiopathies, le traitement spécifique des affections syphilitiques du système nerveux, etc. Dès 1873, il avait fondé avec ses amis Klebs et Schmiedeberg © l’Archiv für experimentelle Pathologie und Pharmakologie et en 1896 avec v. Mikulicz les Mitteilungen aus den Grenzgebieten der Medizin und Chirurgie. Mettant à profit les dispositions universitaires ayant cours à Strasbourg, il demanda l’éméritat en automne 1904, pour se retirer à Baden-Baden. Il y fit paraître une refonte du traité du diabète ainsi qu’une autobiographie dans laquelle il évoque dans le détail son activité strasbourgeoise ainsi que les contributions de ses élèves, réunies sousle titre: Gesammte Abhandlungen (2 vol. Wurtzbourg 1909).
Nombreux articles et communications, dont: Beiträge zur Lehre vom Icterus, Leipzig, 1868; Zum derzeitigen Standpunkte der Lehre von den Schutzimpfungen, Leipzig, 1886; Ueber die Lokalisation der Gehirnkrankheiten, Wiesbaden,1887; Kurzer Leitfaden für die Punktion der Pleura-und-Peritoneaibgüsse, Strasbourg, 1889; Die diätätische Behandlung des Diabete smelitus, Leipzig, 1889; Ueber die Gallensteinkrankheit, Wiesbaden, 1891; Die heutige Lehre vonder Cholelithiase, 1900; Moderne Kliniken und Krankenhäuser (discours d’ouverture de la clinique médicale de Strasbourg, 9 février 1902), Jena, 1902; Rede zur Abschiedsfeier in dermedizinischen Klinik in Strassburg, Wurtzbourg, 1909. Éloges: Friedrich Theodor von Frerichs, Leipzig, 1885; Jean-Baptiste Charcot, Strasbourg, 1893; Oswald Schmiedeberg zum 11 oct. 1907, Wurzbourg, 1909. Ouvrages: Klinik der Cholelithiase, Leipzig, 1892 (trad. anglaise par A.E. Garrod, Londres, 1896); Der Diabetes metitus, Vienne, 1898, 2e éd., 1906; Erinnerungen, Gedanken und Meinungen, Munich,1925 (portrait).
Journal d’Alsace du 8.7.1893; «Festschrift Herrn Geheimrat Prof. B. Naunyn in Dankbarkeit gewidmet von seinenSchülern», Zeitschr. für Klin. Med., 55, Berlin, 1904; «Zur Chronik der Universität», Strasb. Akademische Mitteilungen, 6.6.1912; Strassb. Post du 2.9.1914; O. Minkowski, «BernhardNaunyn», Arch. für experim. Path. und Pharmakol., 110, Leipzig, 1925, p.I-X; A. Magnus-Levy, «Bernhard Naunyns Lebenserinnerungen», Klin. Wochenschrift, 4, 33, 1925, p.1623-1624.
Théodore Vetter (1996)