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ZWENTIBOLD

Nommé ainsi (d’après son parrain slave, le duc de Moravie, Svatopluk), roi de Lotharingie (★ 871 † 13.8.900). Fils naturel de l’empereur Arnoul de Carinthie, successeur de Charles le Gros, ∞ 897 Oda, fille du comte Othon de la famille des Lundolfinger. Après quelques expéditions militaires infructueuses, il fut, à l’initiative de son père, couronné roi de Lotharingie et oint d’après la coutume de la Francie occidentale (895). La naissance d’un héritier légitime (893) – il s’agit du futur Louis L’Enfant – avait bouleversé toutes les prévisions. En compensation, Zwentibold reçut donc la Lotharingie ressuscitée pour quelques années. Il tenta en vain de s’imposer en Bourgogne et eut maille à partir avec les grands de Lorraine. En revanche, il put prendre pied en Alsace, dont la situation politique était incertaine. À Strasbourg, en janvier 896, Zwentibold confirma au monastère de Munster des possessions en Alsace et dans le Brisgau. Le 22 janvier 896, il se trouvait à Schweighouse, dans la forêt de Haguenau, pour établir une charte en faveur de Saint-Denis. La mort de l’empereur en décembre 899 le priva de ses derniers appuis. ll trouva la mort dans un combat contre les comtes de Lorraine. Louis l’Enfant, nouveau roi de Germanie, rallia tous les suffrages. Mais la mort prématurée de celui-ci en 911 poussa Charles le Simple, roi de France, à s’aventurer jusqu’à Strasbourg en 913. C’est lui qui plaça Gozfrid ©, un parent, puis Richwin © sur le trône épiscopal de la ville.

Allgemeine deutsche Biographie, vol. 45, Leipzig, 1900, p. 526-529 ; H. Beumann, König Zwentibolds Kurswechsel im Jahre 898, 1966 ; E. Hlawitschka, Lotharingien und das Reich an der Schwelle der deutschen Geschichte, 1968 ; F. Bosl, Hofmann, Biographisches Wörterbuch zur deutschen Geschichte, vol. 3, Munich, 1975, col. 3324-3326 ; R. Schiefter, Die Karoiinger, 1992, p. 190-194 ; Th. Bauer, Lotharingien a/s historischer Raum, 1997 ; B. Schneidmüller, Lexikon des Mittelalters, X, 1998, p. 726.

R. Parisot, Le royaume de Lorraine sous les Carolingiens (843-923), Paris, 1899 ; M. Parisse, Austrasie, Lotharingie et Lorraine, Nancy-Metz, 1990 ; H. Büttner, Geschichte des Elsass I, Sigmaringen, 1991, p. 144, 302, 321 ; F. Rapp, Le Saint Empire romain germanique, Paris, 2000 ; B. P. Tock, « Les chartes originales d’Alsace antérieures à 1121 », Revue d’Alsace, 2002, t. 128, p. 39.

† Théodore Rieger (2003)