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ZUBER Jean

Industriel, conseiller général (★ Strasbourg 23.12.1864 † Fort de Fontain, Besançon, Doubs, 2.5.1915). Fils de Jean dit Ivan Zuber ©. ∞ 19.4.1892 à Paris Berthe Risler, fille d’Eugène Risler © directeur de l’Institut agronomique, et d’Emma Puérari. Orphelin de sa mère à l’âge de 7 ans, il fut placé en pension en Suisse en 1870-1871. C’est à l’École Monge à Paris qu’il passa son baccalauréat lettres et sciences. Après une préparation au collège Sainte-Barbe à Paris, il intégra l’École Centrale des Arts et Manufactures de Paris, dont il sortit ingénieur en 1884. Ayant obtenu la nationalité française, il ne put rester à Rixheim. En qualité d’ingénieur, il participa aux études préparatoires de la construction du métro de la capitale. Son oncle, Ernest Zuber, le fit entrer dans la Société Zuber-Rieder comme représentant à Paris en 1890, puis à Boussières, Doubs, où la nouvelle Papeterie de Torpes était entrée en activité depuis 1881. Au décès de Gustave Lamy, il prit la suite de ce dernier en qualité de directeur de cette seconde usine de papiers surfins, puis fut nommé gérant de Zuber-Rieder avec Charles de Loriol et son oncle Ernest. Il apporta de nombreuses améliorations aux installations de production pour arriver à fabriquer une qualité de papier de haut de gamme. Ses efforts furent largement récompensés par l’attribution d’une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris de 1900 pour l’ensemble des produits de la Papeterie de Torpes (papier gommé pour timbres-poste et bande pour télégraphe, cahiers Le calligraphe). En dehors de ses activités papetières, Jean Zuber se voua à la chose publique dès son arrivée en Franche-Comté et il y fit preuve d’une activité intense. Élu membre du conseil municipal de Boussières, il devint maire de cette commune en 1904. Inscrit sur la liste radicale-socialiste, il fut élu conseiller général du canton et assuma ces fonctions jusqu’à son décès en 1915. Membre des conseils d’administration du lycée Victor Hugo, de l’École normale d’institutrices, du Comité de protection des enfants du premier âge, du Comité de patronage des habitations à bon marché et de prévoyance sociale, il siégea également à la Commission d’architecture et à la Commission sanitaire du département. En 1914, malgré son âge, il demanda à reprendre du service en qualité de capitaine d’artillerie.

Notice nécrologique sur Jean Zuber, Besançon, 1915.

Bertrand Zuber (2003)