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ZORN Louis

Professeur et directeur de journal, (C) (★ Saessolsheim 17.8.1832 † Strasbourg 4.8.1916). Fils de Louis Zorn, instituteur, et de Barbe Hissler. ∞ Joséphine Schwarzwaelder. Études supérieures à la faculté des Sciences à Strasbourg. Licencié en mathématiques. Professeur à Strasbourg, Belfort et Mulhouse. Sous-directeur de l’Ecole industrielle de Mulhouse avant d’entrer comme rédacteur à L’Industriel d’Alsace à la fin du Second Empire. Quand L’Industriel d’Alsace fut supprimé en juillet 1877 par le Statthalter Manteuffel ©, Zorn fonda, quelques semaines plus tard, à Mulhouse, L’Express, un titre que certains ne manquèrent pas de traduire par « exprass » (« le faire exprès ») pour signifier les sentiments antigermaniques du directeur du journal. Il mena de vives polémiques avec le chanoine Winterer ©. Lors des élections de 1887, alors que la rumeur lui attribuait l’intention de se porter candidat, Zorn fit cette proclamation ; « Es ist niemand gegeben, aile zu frieden zu stellen. Aber es ist das Schicksal der Journalisten im Elsass, sich allen missliebig zumachen » (Il n’est donné à personne de satisfaire tout le monde, mais il est du destin du journaliste en Alsace de se faire mal voir de tous). En avril 1892, Zorn lança à Mulhouse une publication bimensuelle sous le titre « Revue du XXe siècle, échos du Pays d’Alsace-Lorraine ». En 1893, après la mort du suisse Bodenheimer, ancien membre du gouvernement du canton de Berne, Zorn devint, à Strasbourg, rédacteur en chef du Journal d’Alsace. En 1896, lors des élections législatives partielles à Sélestat, le Journal d’Alsace soutint la candidature de Spies contre celle du Kreisdirektor local, ce qui ne fut pas bien vu par les autorités. Zorn fut licencié en 1903. En mai 1903, durant la campagne électorale, il fit paraître (« in der Hohenlohestrasse », actuelle avenue de la Marseillaise) un journal concurrent appelé Nouveau Journal de Strasbourg. Mais des « difficultés d’ordre intérieur, difficultés d’un genre spécial, provenant encore des lois d’exception sur la presse en Alsace-Lorraine » l’obligèrent à suspendre provisoirement cette publication au bout de deux mois. Le provisoire devint définitif.

Archives municipales de Strasbourg, fonds Hoffmann ; E. Ritter, Die elsässische und lothringische Presse im letzten Drittel des XIX. Jahrhundert, Strasbourg, 1934; Cl. Lorentz, La presse alsacienne au XXe siècle, Strasbourg, 1997.

Albert Lorentz (2003)