Résistant, (C) (★ Offendorf 25.6.1888 † Liège 25.7.1917). Fils d’Émile Zilliox, aubergiste, et de Joséphine Rudolf. ∞ à Paris. Batelier, en Alsace, puis à Paris, incorporé dans l’armée allemande (3e corps allemand), il fut blessé devant Verdun le 31 octobre 1914, puis rejoignit son unité à Trèves en 1915. En 1916, il fut transféré à Liège comme employé de bureau au port fluvial. C’est là qu’après plusieurs semaines de préparatifs minutieux, il emmena le 4 décembre 1916 sur le remorqueur « Anna » une cinquantaine de conjurés belges et allemands, après avoir forcé les barrages, ceci dans le but de les enrôler dans les armées de l’Entente. L’embarcation échoua en Hollande, à quelques kilomètres au-delà de la frontière. Zilliox, qui n’avait pas de papiers, ne réussit pas à rejoindre l’armée française. Début 1917, il reçut une mission des autorités françaises au moment de l’offensive d’avril qui consistait à transmettre des renseignements au Grand Quartier général. Arrêté par des policiers allemands le 11 avril 1917, il passa en conseil de guerre et fut condamné à mort pour désertion et trahison; il fut fusillé le 25 juillet 1917 à l’âge de 29 ans. Son corps fut transféré et inhumé au cimetière d’Offendorf le 2 novembre 1922 en présence de G. Alapetite ©, commissaire général de la République, du général Pouydraguin ©, gouverneur de Strasbourg, et de douze autres généraux, des sénateurs Eccard © et Delsor ©, ainsi que d’un représentant du gouvernement belge. Croix de chevalier de la Légion d’honneur remise à son père le 6 juin 1920 ; croix de guerre avec palmes.
Revue d’Alsace-Lorraine n° 18, juin 1920; Journal d’Alsace-Lorraine des 7.6.1920 et 22.2.1924 ; E. Fauquenot, Ein elsässischer Held : Joseph Zilliox, préface de l’abbé Wetterlé ©, Strasbourg, 1922 ; Le Nouvel Alsacien du 23.7.1952.
François Uberfill (2003)