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ZILL Egon

Commandant de camp de concentration (PI), (★ Plauen 28.3.1906 † Dachau 1974). 6.10.1934 Elfriede Sonntag ; 2 enfants. Dès l’âge de 17 ans, alors qu’il fut apprenti boulanger-pâtissier, Zill milita dans les Sturmabteilungen de Plauen et y adhéra en février 1925. La même année, en octobre, il entra au N.S.D.A.P. (n° 20 063) avant d’adhérer, le 1er août 1926, à la SS (n° 525) ce qui lui valut le droit de porter l’anneau d’honneur de la SS. Il fit la connaissance de sa future femme aux réunions du Parti. Il quitta volontairement son emploi dans une fabrique de rideaux pour entrer en 1934 au service actif de la SS et fut nommé dans un camp près de Chemnitz. Il passa ensuite, de 1934 à 1937, par le KL-Sachsenburg, et devint Schutzhaftlagerführer (chef du camp de détention) de Lichtenburg (1936). Par la suite, il connut toute une série de camps de concentration : Dachau (1937), Ravensbrück (1938), Dachau à nouveau (1939). Le 24 avril 1942 Zill fut nommé commandant du Konzentrationslager-Natzweiler à Natzwiller, succédant à Hans Flüttig. Il mit immédiatement fin à l’intérim qu’exerçait J. Kramer qui redevint alors son Schutzhaftlagerführer. Le 4 octobre 1942, Zill quitta Natzweiler (Kramer lui succéda) pour prendre le commandement du KL-Flossenbürg. En 1943, il quitta les KL pour les unités combattantes de la SS en Croatie (Division Prinz Eugen et Division Kama). Capturé après la guerre après avoir pris une fausse identité, il fut condamné par un tribunal de Munich à la prison à vie, commuée en 15 années de réclusion après appel. Il mourut en 1974, installé à Dachau, près du camp où il avait sévi. Son passage très bref à Struthof-Natzweiler fut néanmoins marqué par une très grande cruauté. Très sourcilleux dans l’exercice de ses fonctions, il ne partagea pas son autorité, et multiplia les interdictions et les punitions. L’homme fut froid, sadique, obsessionnel. En juin 1942, il fixa la durée du travail à 68 heures par semaine et poursuivit l’installation du camp, tout en limitant strictement l’accès aux soins pour les détenus. C’est sous ses ordres qu’eurent lieu les premières exécutions au camp et que la mortalité atteignit ses premiers sommets.

R. Steegmann, Struthof, Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin 1941-1945, Strasbourg, 2005.

Robert Steegmann (2007)