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ZIEGLER Theobald Karl Ludwig Reinhard

Professeur de philosophie et de pédagogie (PI) (★ Göppingen, Wurtemberg 9.2.1846 † Sierentz 1.9.1918. Fils d’Eduard Ziegler, pasteur (Dekan), et de Catharina Fischer. ∞ Wilhelmine Binder (★ Heidenheim, Allemagne 29.10.1843). 2 filles : Helena (★ Winterthur, Suisse 3.3.1876); Eva (★ Baden-Baden 21.6.1877). « Après des études de théologie et de philosophie à Tübingen, Ziegler enseigna aux gymnases de Winterthur, Suisse, de Baden-Baden et de Strasbourg à partir d’octobre 1882. À ce dernier gymnase il succéda à Paul Albrecht ©. En 1886, Ziegler fut nommé professeur de philosophie et de pédagogie à l’Université de Strasbourg, puis recteur en 1899-1900. Parmi ses étudiants, il compta entre autres Albert Schweitzer © et Friedrich Lienhard ©. Ziegler cumula , de 1906 à 1908, ses fonctions d’enseignant avec celles de conseiller municipal ; président de la Société savante à partir de 1908. Après son départ à la retraite en 1911, Ziegler s’établit à Francfort le 29 septembre 1911 et s’engagea dans l’assistance publique et la formation culturelle populaire (Volksbildungswesen). À partir de 1914, Ziegler reprit du service dans l’enseignement supérieur où il remplaça des collègues mobilisés et assura des tournées de conférences auprès de militaires au repos. C’est au cours d’une de ces tournées qu’il mourut à Sierentz de la dysenterie. Comme universitaire, Ziegler déclara le bilinguisme nuisible pour le caractère et la créativité intellectuelle d’un peuple, s’opposa à une Alsace-Lorraine médiatrice culturelle entre la France et l’Allemagne ainsi qu’à la création d’une faculté de Théologie catholique et à un Bundesland Elsass-Lothringen. En revanche, il préféra la création d’un Institut de technologie supérieur au sein de l’Université à l’envoi en Allemagne des Alsaciens choisissant cette spécialité. Il craignait la constitution de clans au sein des corporations estudiantines allemandes, où ils trouveraient plaisir à tout dénigrer.

Ziegler a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels on a retenu : Die Ethik der Griechen und Römer, Bonn, 1881 ; David Friedrich Strauss, 1908, 2 vol. ; Geschichte der christlichen Ethik, Strasbourg, 1886 ; Die soziale Frage, eine sittliche Frage, 1891, 1899; Die Fragen der Schulreform, 1891 ; Geschichte der Pädagogik, 1895, 1923 ; Das Gefühl, 1893, 1912 ; Die geistigen und sozialen Strömungen des 19. Jh., 1899, 1921.

Memorandum über die Errichtung einer sechsten techn. Fakultät an der Kaiser Wilhelms-Universität zu Strassburg, déc. 1899 et 16 janv. 1900 (Archives départementales du Bas-Rhin, AL 103, n° 931) ; A. Buchenau, Kantstudien, 24, 1919 ; P. M. Baumgarten, Römische u. andere Erinnerungen, p. 37 ; Das Reichsland Elsass-Lothringen 1871-1918 (Hrsg. v. Wiss. Inst. der Els.-Lothr. im Reich an der Universität Frankfurt), Berlin, t. 2,1, 1936, p. 75, note 138, p. 88 ; t. 2,2, 1937, p. 56, 215 ; t. 3, 1934, p. 128, 168, 338, 346 ; Das Elsass von 1870-1932, t. 3, s.d., p. 34 ; 345 ; Brockhaus Enzyklopädie, t. 20, 1974, p. 677 ; J. E. Craig, Scholarship and Nation Building. The Universities of Strasbourg and Alsatian Society 1870-1939, Chicago, London, 1984 ; Histoire du Gymnase Jean Sturm, berceau de l’Université
de Strasbourg, 1938-1988. Textes réunis par P. Schang et G. Livet, Strasbourg, 1988, p. 346.

† François-Joseph Fuchs (2003)