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ZEYER Ferdinand dit Fernand

Historien local, (PI, se déclarant libre penseur) (★ Sainte-Marie-aux-Mines 20.7.1874 † Riquewihr 10.12.1969). Fils de Frédéric Zeyer, propriétaire d’une teinturerie de laine et coton à Sainte-Marie-aux-Mines, et de Pauline Hasslauer. ∞ 9.4.1919 à Riquewihr Marie-Jeanne Jung ; sans enfants. Scolarité au collège de Belfort puis à Strasbourg. Études d’œnologie à Geisenheim (Rheingau) en 1897.
Viticulteur de profession. Parfaitement bilingue. Sa vocation fut la recherche historique et archéologique sur Riquewihr, ses environs et sur l’ensemble des possessions de l’ancien duché de Wurtemberg sur la rive gauche du Rhin, comprenant la seigneurie de Riquewihr et le comté de Horbourg. Il réunit des milliers de copies de documents provenant des archives de Colmar, Montbéliard et Stuttgart. Il fut l’un des fondateurs, en 1898, de la première société d’histoire locale en Alsace, Verein zur Erhaltung von Reichenweirer Alterthümern ce qui lui valut d’être invité à l’inauguration du Haut-Kœnigsbourg par l’empereur Guillaume II en 1908. Il présida cette société, devenue Société d’Archéologie de Riquewihr, jusqu’en 1956. Son action désintéressée, son inlassable activité, son énergie et sa perspicacité ont fait que Riquewihr lui est redevable pour une grande part de la sauvegarde de son riche patrimoine historique. Nombre de destructions et de mutilations furent évitées grâce à lui. Par testament, il a légué à la ville des meubles anciens ainsi que sa volumineuse bibliothèque dont la S.A.R.
est gestionnaire. La pièce maîtresse de ce don, ce sont les archives, fruit de 70 années de savantes recherches, au cours desquelles il avait aussi recueilli les récits des anciens et su conserver la mémoire des années viticoles catastrophiques d’avant 1918. Chevalier de la Légion d’honneur. Palmes académiques.

La Société d’Archéologie, sous son impulsion, a publié 22 bulletins-annuaires très documentés. Il est l’auteur de nombreux articles parus dans des revues historiques et des journaux. Grâce à ses archives et à son soutien, l’abbé Voegeli, curé de Riquewihr, a publié Reichenweier en 1937 et sa version française Riquewihr en 1938. En 1967, après de nombreuses visites à Riquewihr et à F. Zeyer, Christian Wolff a pu réaliser Riquewihr, son vignoble et ses vins à travers les âges.

A. Birckel, « A la mémoire de Fernand Zeyer, Riquewihr », Les Vosges, 49, 1970, n° 1, p. 19-20.

Margot Paillas-Preiss et André Hugel (2003)